Place aux froides réjouissances
Encore une fois cette année, soit du 7 au 16 février, Québec déploiera son esprit festif autour, notamment, d’une toute nouvelle «Cour royale» destinée à remplacer le traditionnel palais de glace. Signe des temps probablement puisque depuis 1955, année de la renaissance d’une coutume qui avait vu le jour initialement en 1874, le bon peuple avait plutôt droit annuellement à un palais, voire à un château, selon certain.
Bien que fait de blocs de glace ou de neige, on se prend à supposer que, par cette propension à évoquer le «palais», la «cour royale», le bal de la «reine», le «château» de Bonhomme et autre trucs du genre, les gens de Québec en général apprécie le concept de la royauté.
Il y a peut-être là quelque chose du «mystère Québec» que le monde politique québécois et même canadien s’évertue à décortiquer depuis des lustres. Enfin, on peut supposer tout ce que l’on voudra n’empêche que le moment est plus à la fête qu’autre chose. Et ce, malgré les possibilités d’une pandémie mondiale à cause d’un coronavirus très agressif qui se répand actuellement. Après l’Halloween reporté au Québec en 2019 en raison des prévisions météorologiques, les pauvres Chinois ont du renoncer à souligner adéquatement leur plus important jour festif de l’année, le Jour de l’An lunaire, à cause de la perspective d’une épidémie devenue une urgence internationale. Qu’à tout cela ne tienne, les riches premières classes du RSM Titanic ne se privaient-ils pas de festoyer durant l’ultime traversée? Oublions donc tous les soucis pour s’en donner à cœur joie. Vive le carnaval!
