Au couchant suivra le levant
Quoi de mieux parfois que de prendre le temps d’apprécier la tombée du jour et le soleil couchant pour relâcher un peu la tension intérieure, réfléchir et faire le point sur les derniers jours, sur le jour qui s’achève?
Fin de jour très illuminée sur les prairies canadiennes, plus précisément en périphérie de Saskatoon, Saskatchewan. Photo prise en juin 2005
Celui proposé ici, à défaut de la vrai chose qui disparaît souvent trop rapidement, a l’avantage de pouvoir se savourer à loisir. Il offre aussi, à la droite de l’image, une silhouette peu banale. Structure quasi fantomatique, ce squelette d’un tepee amérindien ne manque de rappeler à l’observateur le sort misérable qu’ont connu les civilisations autochtones qui peuplaient le pays à l’arrivée des blancs européens. Ils n’avaient ni l’organisation sociale ni les avancées technologiques pour faire face aux envahisseurs. Nous connaissons les résultats de l’acculturation progressive qu’ils ont subie. On peut comprendre (et défendre, ou non) le contexte et les conditions de l’époque de leur déroute initiale. On comprendra beaucoup plus difficilement et on peinera à défendre les pauvres conditions sociales et humaine que plusieurs d’entre eux doivent vivent aujourd’hui, en plein 21e siècle. Car, si le Canada continue d’accueillir chaque année, et avec succès, des milliers d’immigrants provenant des origines les plus diverses, il ne parvient pas à offrir à ses premiers peuples, de manière acceptable pour eux, des milieux de vie à la hauteur des immenses ressources collectives dont il dispose. Nous souhaitons fortement que les engagements gouvernementaux récents laissent espérer qu’un redressement de la situation se dessine vraiment à l’horizon et qu’un jour nouveau plus serein est destiné à nos frères amérindiens.
