¡Olé!
Chaque individu a sa personnalité propre. Chacun est marqué par son éducation et la culture dans laquelle il évolue. Chacun est plus ou moins sensible aux événements qui sont portés à son attention. Une personne peut même devenir esclave de ses émotions et de sa spontanéité. Néanmoins, autant que faire se peut, il semble rationnel de commencer par s’imprégner véritablement de certaines manifestations avant d’arrêter et de donner son opinion sur certains sujets.
Dépouille d’un jeune taureau que l’attelage de mules (dit «train d’arrastre») traine sur le sol vers la sortie de l’arène à Madrid. Photo de 2015
C’est dans cet esprit que, malgré certaines réticences initiales, j’ai assisté, il y a quelques années à Madrid, à une corrida. Pas un spectacle particulièrement couru, pas de toréro vedette, une simple corrida comme il s’en passe plusieurs par semaine dans ce pays, autrement merveilleux, qu’est l’Espagne. Une corrida dans laquelle, les scènes comme celle qu’on voit sur la photo de la semaine m’ont particulièrement marquées. Les sorties de taureaux morts furent pour moi parmi les moments les plus pathétiques de ce triste spectacle. De même que lorsqu’un matador paraissant moins expérimenté s’acharnait à tenter de faire mourir la pauvre bête. Dans ce cas, l’estocade initiale, qui est la mise à mort par un coup d’épée du matador n’a pas réussi. Elle fut suivi de nombreuses autres et vaines tentatives d’estocades. Le tout s’est terminé par le descabello soit une ultime étape où une épée spéciale est plantée par le matador entre la colonne et la base du crâne. Triste spectacle au fond où les chances de survie de la bête sont nulles. Je peux comprendre que les traditions et la culture ibérique laissent place dans cette population à un certain engouement ancestral pour la tauromachie. Cet après-midi passé dans cet arène madrilène ne m’a certainement pas amené à apprécier cette activité.
Partie plus détendue de la corrida, le paseo ou défilé de tous les participants qui se tient au tout début de l’événement. Même le “train d’arrastre“ participe à ce défilé ( à droite, partie supérieure de l’image). Photo de 2015
