Tout dépendant des circonstances ou du moment, la perception que peut provoquer chez l’humain un élément aussi essentiel que l’eau, peut varier de manière exceptionnelle.
Chute d’eau apaisante sur le territoire de la région de Portneuf au Québec. Photo prise en 2012
Qu’on songe par exemple à une personne qui apprécie un magnifique coucher de soleil sur une mer d’huile, à celle qui voit la rivière voisine se gonfler et déborder jusqu’à pénétrer dans sa demeure, à celle qui se réconforte au son d’une petite fontaine sur son balcon, au riverain de l’océan qui attend inquiet le passage de l’ouragan, à l’aventurier assoiffé perdu dans le désert sous un soleil de plomb, à l’agriculteur qui attend vainement la pluie qui va permettre à ses cultures de lui assurer une vie décente, à l’infortuné sallumiut naufragé dans le détroit d’Hudson qui flotte avec difficulté attendant des secours qui tardent trop à venir, aux misérables Gazaouis qui désespèrent de voir entrer les camions d’aide sur leur territoire en plein blocus…
Ne sommes nous pas nous-même eau? En effet, disent les spécialistes, le corps humain est constitué en moyenne de 65% d’eau.
À l’avenir donc, remplacer la citation biblique: «tu es poussière et tu retourneras dans la poussière» par «tu es liquide et tu retourneras à la flotte!»
Reconnaissance internationale exceptionnelle, voilà que l’UNESCO (Organisation des Nations Unis pour l’éducation, la science et la culture) accepte d’ajouter sur sa prestigieuse liste du patrimoine mondial, la plus grande île du Québec, Anticosti.
Sur l’île d’Anticosti, les spécialistes l’ont dit et l’UNESCO en a reconnu la véracité, de grandes falaises regorgent de fossiles datant de temps immémoriaux. Mais ne dirait-on pas que chaque galet sur ses grèves pourrait lui aussi raconter un petit bout de l’histoire de la planète? Photo prise en 2016
Pourquoi cette reconnaissance ? Voici comment on présente l’endroit sur le site (consulter) de l’UNESCO :
« Situé sur l’île d’Anticosti, la plus grande île du Québec, ce bien constitue l’enregistrement paléontologique le plus complet et le mieux préservé de la première extinction massive de vie animale, il y a 447-437 millions d’années. Il comprend le témoignage fossile le plus complet de la vie marine, couvrant 10 millions d’années de l’histoire de la Terre. L’abondance, la diversité et l’état de conservation des fossiles sont exceptionnels et permettent un travail scientifique de classe mondiale. Des milliers de grandes surfaces de litage permettent d’observer et d’étudier les animaux à coquille, et parfois à corps mou, qui vivaient dans les fonds marins peu profonds d’une ancienne mer tropicale. »
(NOTE : Litage : de l’anglais bedding soit une strate géologique de faible épaisseur.)
À la Pointe-Sud de l’île d’Anticosti une plage de galet sous un ciel de ouate. Photo prise en 2016
Dans la foulée de cette annonce faite il y a quelques semaines, le réputé ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, confiait ceci : « L’île d’Anticosti nous aide à mieux comprendre comment le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer à l’époque ont contribué à un moment décisif de l’histoire – la première extinction massive mondiale de la vie sur Terre ».
L’île d’Anticosti offre des paysages très variées sur son pourtour. Ici, à la Pointe-Sud, le delta de la rivière Bell permet d’observer une plage de sable et de galets ainsi qu’un falaise escarpée un peu plus loin. Photo prise en 2016
On comprend alors que la terre a déjà connu des moments plus difficiles encore que ce que nous connaissons aujourd’hui. Et la terre et la vie sur terre se sont finalement remises de cette première extinction massive.
Même que tout cela se passait il y a tellement longtemps qu’on pourrait même imaginer que, si cette extinction massive n’avait pas eu lieu, les principes guidant l’évolution des espèces auraient peut-être fait en sorte que les humains tels que nous les connaissons n’auraient jamais existé. N’auraient pas contribué, 440 millions d’années plus tard, à enclencher un processus similaire qui risque fort de conduire à une importante extinction des êtres vivants de la planète.
N’y a-t-il pas, dans ces propos imaginaires, les ingrédients d’un fiction littéraire et cinématographique?
Denis Villeneuve, au secours!
Au lieu dit Escarpement Bagot, toujours à la Pointe-Sud de l’île d’Anticosti, s’élève toujours cet ancien phare de béton armé construit au début du vingtième siècle. À noter sa structure à contreforts qui permettait une solidité accrue pour cette tour de près de 25m de hauteur exposée à tous les vents du golfe. Ce phare figure au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Photo prise en 2016
NOTE sur les photos : L’auteur a eu la chance de passer une semaine avec des amis à la Pointe-Sud de l’île en septembre 2016.
Aujourd’hui, une belle image, qui a un coté un peu dramatique, d’un petit matin de septembre aux reflets flamboyants, sur le golfe Saint-Laurent.
Sur un petit bateau de pêche, en route vers l’impressionnante île d’Anticosti en ce 23 septembre, l’occasion est unique de croquer un spectaculaire «lever» du soleil surplombant les eaux du golfe Saint-Laurent. Photo prise en 2016
On pourrait parler du climat, ou mieux encore, de l’étoile nommée soleil, cette source d’énergie incroyable qui réchauffe notre planète depuis des milliards d’année. Mais quand on dit qu’il se lève, on est encore une fois centré sur nous pauvres humains. Ceux qui ne croient plus à la platitude de la terre savent que c’est nous qui nous levons lorsque l’inclinaison et la rotation de l’étoile font que le soleil nous atteint de ses rayons. Quant au climat, ça regarde mal semble-t-il. Du moins on nous le répète de plus en plus et de plus en plus fort. Sauf qu’on ne semble pas vouloir admettre qu’il sera difficile de s’en tirer sans changer lourdement nos pratiques de consommation en général mais surtout de celle effrénée de toutes les énergies.
Dans un article lu récemment, une personne qui devait attendre, pour une raison quelconque, devait, selon elle, surfer sur son téléphone puisqu’il fallait bien, de cette manière, «tuer le temps». Quelle drôle d’expression quand même que celle-là. Je conviens qu’on veuille, au pire, «passer le temps», se divertir de manière frivole, légère ou même insignifiante. Mais vouloir le tuer vient me chercher.
Quelle puissante Nature morte nous est ici offerte par la Nature elle-même! Photo prise en 2019
Pour moi le temps est une chose vraiment précieuse. Le temps, c’est la vie même. Le temps qui nous est alloué, c’est celui de notre vie. Plus de temps, plus de vie. Plus de vie, plus de temps! Alors, il me semble à tout le moins dérisoire et futile, voire vaniteux, de penser qu’on peut, comme ça, s’en débarrasser. S’en débarrasser! Enfin… Alors, qu’on se le dise…«Y’est toujours plus tard qu’on pense» chante avec à-propos le bien-aimé barde et poète Fred Pellerin (écouter la chanson sur YouTube). En tout cas, expression pour expression, si il doit y avoir quelque chose de mortel là-dedans, je suis beaucoup plus à l’aise avec l’expression «mourir de rire».
Les humains ont réussi des oeuvres spectaculaires au fil des siècles. Les merveilles architecturales qui jalonnent les villes du monde sont parmi celles-ci. Il y a une trentaine d’années, de passage à Chicago, je m’étais enthousiasmé devant cette structure entièrement vitrée, aux lignes superbement arrondies, qui trônait hardiment aux abords du grand lac Michigan. Étonnamment, le Lake Point Tower est une tour consacrée à l’habitation. Malgré ses 70 étages et ses 197 mètres de hauteur, cet édifice dont la construction remonte à 1968, n’occupe que la 39e position (sur 90) au classement des plus hautes constructions de la ville (merci Wikipedia; voir la liste). Pour les amateurs de potins, Wikipedia nous apprend aussi que les acteurs Goldie Hawn, Kurt Russell et Mickey Rooney sont ou furent parmi les résidents célèbres de l’endroit, tout comme le chanteur Alice Cooper.
Alors que le soleil se couche sur la ville des vents, le Lake Point Tower demeure un gratte-ciel aux lignes vraiment spéciales en bordure du Lac Michigan. Photo prise en 1990
Malpèque. Le nom de cette communauté de l’Île-du-Prince-Édouard évoque invariablement son produit de consommation le plus réputé: l’huître. Les huîtres de Malpèque sont de très grande renommée. Celle-ci est bien méritée puisque les amateurs s’accordent en général pour trouver ces mollusques fort savoureux et parmi les meilleurs sur le marché.
Un après-midi ensoleillé au petit port de pêche de Malpèque au parc provincial Cabot Beach à l’Île-du-Prince-Édouard. Photo prise en 2015
De cette pittoresque image du port de Malpèque où tout est propre et bien tenu, on remarque d’abord le type de bateau communément rencontré dans la région pour la pêche le long des côtes Atlantiques. Les constructions, à l’arrière, toutes plus ou moins sur le même modèle architectural, sont aussi bien spéciales avec leur toits mansardés, dit aussi Gambrel ou Dutch colonial roof en anglais.
Sans que je sache trop pourquoi, certaines scènes urbaines m’interpèlent plus facilement que d’autres. Par exemple, un vélo mutilé, dépouillé de pièces vitales ou présentant un mauvais état certain mais toujours lié à son support à vélo, ne me laisse pas indifférent. Réaction clic-clic et j’en garde le souvenir… triste.
Une triste scène urbaine au centre ville de Montréal. Photo prise en 2014
Mais si d’aventure un pauvre escabeau esseulé gît lui aussi à proximité, ligoté comme l’autre à son support urbain, me voici bouche bée.
De passage au Cap-Breton en Nouvelle-Écosse à l’été 1984 j’avais été attiré par la présence de cette enseigne de «Groceria» sous la bannière ROBIN. N’y a-il pas un important magasin ROBIN dans mon village d’origine? En fait, à Gaspé, l’établissement se nommait ROBIN, JONES & WHITMAN et était situé dans la partie basse du village, tout près du port. Mais j’étais persuadé qu’il y avait une parenté entre les deux et aussi avec tous les magasins de cette enseigne qui se trouvaient encore dans la péninsule gaspésienne.
Cette image d’une «Groceteria» sous la bannière «ROBIN» a été prise à Chéticamp au Cap-Breton. Photo prise en 1984
Pour la trame historique, cela nous ramène au XVIIIe siècle alors que le jeune jersiais Charles Robin s’associe avec quelques membres de sa famille dans le but de miser sur les richesses poissonnières du Golfe du Saint-Laurent afin d’y développer une entreprise qui allait expédier du poisson mais surtout de la morue en Europe.
Le train est un moyen de transport efficace qu’il faudra sûrement privilégier à l’avenir, aussi bien pour les passagers que pour les marchandises. Mais il faut aussi s’assurer de faire les aménagements urbains nécessaires afin d’en permettre une utilisation sécuritaire pour tous.
Une insouciante balade à vélo passant par le Tunnel Bourdages. Les gamins maskoutains ne voient même pas l’interdiction affichée de ne pas franchir ce passage sur la bécane. Comment pourraient-ils faire autrement d’ailleurs. C’est leur sécurité qui en dépend. Aujourd’hui le pictogramme serait sûrement celui qui indique aux cyclistes de marcher à côté de la bicyclette. Photo prise en 1981
Dans les années 1930, à Saint-Hyacinthe en Montérégie québécoise, les autorités municipales ont tenu à sécuriser davantage quelques passages à niveau problématiques de la municipalité. Le passage piétonnier de la photographie, nommé Tunnel Bourdages puisqu’il relie deux tronçons de la partie nord de l’avenue Bourdages, fut inauguré en 1942 et peut être considéré aujourd’hui comme partie du patrimoine Maskoutain.
Un mot en passant pour rendre hommage aux courageux professeurs du primaire qui s’impliquent de véritable manière auprès de nos jeunes. Pour ceux-ci, tout ou presque est une expérience nouvelle et l’enseignant futé trouve généralement le moyen de susciter et de développer les intérêts potentiels de ces jeunes personnes en devenir. Pourquoi par exemple, au cours de l’hiver précédent, ne pas semer l’idée de créer un groupe d’intéressés et de faire ensemble un projet créatif et concret avec lequel tous les participants pourront en sortir grandit et fier?
Une course de tacots enlevante, bien organisée, avec mesures de sécurité adéquates, permet de récompenser une réalisation commune importante dont les jeunes vont se souvenir longtemps. Ici sur la colline parlementaire à Québec il y a 20 ans. Photo prise en 2003
L’idée de réaliser un tacot afin d’organiser, au printemps, un après-midi de compétition avec les élèves de même niveau de la région, me semble réellement prometteur. Les jeunes risquent simplement d’en sortir avec plein de connaissances et de perspectives nouvelles en plus d’avoir développé leur esprit d’équipe.
Bravo et merci aux enseignants du primaire du réseau québécois.