Bien sûr, des événements naturels comme la foudre peuvent allumer le feu. Dans certaines circonstances cela peut créer de véritables catastrophes humaines, économiques ou écologiques. Mais pour l’humain, depuis la découverte de cette source d’énergie bénéfique à d’innombrables égards, le feu demeure, pour peu qu’on soit conscient de ses aspects délétères, un véritable bienfait.
Une bonne rafale de vent, du genre de celles qui retroussent les jupes des feuillus et laissent voir l’envers des feuilles, peut être un signe non négligeable pour le météorologue autoproclamé. Mon père disait alors :
«Quand on voit l’envers des feuilles, signe qu’il va pleuvoir bientôt!»
Dans une très intéressante publication parue en 1981 et intitulée «Après la pluie, le beau temps», le réputé météorologue Reuben (Rube) Aaron Hornstein se penche avec justesse et humour sur les liens entre la sagesse populaire et la météorologie.
La version du dicton telle que rapporté par ce document se lit ainsi :
« Feuilles l’envers en haut Signifie pluie très bientôt»
Ce qui est particulièrement intéressant c’est que le météorologue Hornstein prend le temps de décortiquer les dictons et les croyances populaires au sujet du temps qu’il fait et les confrontes aux connaissances scientifiques du moment. Il ratisse aussi très large en faisant parfois référence à la littérature, citant aussi bien Rimbaud, Hugo, Shakespeare, Roy (Carmen) ou même Léonard de Vinci et Virgile.
Sur la 4e de couverture du volume, on retrouve la précision suivante concernant l’approche de l’auteur : «Il attire également l’attention sur certaines observations empiriques qui, bien interprétées, peuvent s’avérer fort utiles au météorologue amateur.»
On peut accéder à la biographie de cet auteur (en anglais) sur le site de la Société canadienne de météorologie et l’océanographie (Accéder)
Note : Ce document de monsieur Hornstein (ISBN 0-660-90654-6) ne doit pas être confondu avec le célèbre roman de la Comtesse de Ségur du même titre français. Le livre de monsieur Hornstein portait le titre «The Weather Book» dans son édition originale anglaise.
Dans La Presse d’aujourd’hui, un article de Éric-Pierre Champagne a retenu notre attention. Et pour cause! L’auteur nous apprend en effet que : «En 2023, les incendies de forêt ont finalement brûlé une superficie record de 4,5 millions d’hectares au Québec». Voir l’article.
Les amateurs de glisse et autres activités de neige doivent s’armer de patience, comme on dit. En cette fin de décembre 2023, le couvert blanc se fait attendre comme jamais. Tristesse!
Chouynardises etc. profite de ce post pour souhaiter à tous ses lecteurs une fin d’année 2023 mémorable.
Les hivers se suivent mais ne se ressemblent pas. D’aucuns se souviennent de noëls sans neige au siècle dernier. L’auteur se souvient même d’avoir assisté dans sa jeunesse, vers fin des années 1950 en Gaspésie, à une messe de minuit en petits souliers fins comme disait sa maman. C’est pour dire! D’ailleurs une compilation intéressante faite par la météorologue Eve Christian paru le 18 décembre 2015 sur l’info de Radio-Canada confirme qu’il n’y avait pas de neige au sol le 25 décembre 1957 (consulter l’article). Ceci c’est pour Montréal, mais comme encore cette année, il n’y avait probablement pas un seul brin de neige sur la pointe de la Gaspésie.
Le solstice hivernal s’en vient à grand pas. Les jours sont de plus en plus courts et il est normal que la lumière nous manque et que le moral des troupes soit en général assez bas. Mais les congés statutaires prochains et les festivités à venir, conduites selon les possibilités et les inspirations de chacun, nous aiderons à passer une fois de plus le cap vers des jours meilleurs et l’espoir d’un printemps inspirant. Afin de participer à une meilleure humeur collective les Chouynardises etc. est heureux de présenter cette image d’un lutin particulièrement espiègle croqué dans un petit bois de Ste-Catherine-de-Hatley, en Estrie québécoise.
Tout dépendant des circonstances ou du moment, la perception que peut provoquer chez l’humain un élément aussi essentiel que l’eau, peut varier de manière exceptionnelle.
Qu’on songe par exemple à une personne qui apprécie un magnifique coucher de soleil sur une mer d’huile, à celle qui voit la rivière voisine se gonfler et déborder jusqu’à pénétrer dans sa demeure, à celle qui se réconforte au son d’une petite fontaine sur son balcon, au riverain de l’océan qui attend inquiet le passage de l’ouragan, à l’aventurier assoiffé perdu dans le désert sous un soleil de plomb, à l’agriculteur qui attend vainement la pluie qui va permettre à ses cultures de lui assurer une vie décente, à l’infortuné sallumiut naufragé dans le détroit d’Hudson qui flotte avec difficulté attendant des secours qui tardent trop à venir, aux misérables Gazaouis qui désespèrent de voir entrer les camions d’aide sur leur territoire en plein blocus…
Ne sommes nous pas nous-même eau? En effet, disent les spécialistes, le corps humain est constitué en moyenne de 65% d’eau.
À l’avenir donc, remplacer la citation biblique: «tu es poussière et tu retourneras dans la poussière» par «tu es liquide et tu retourneras à la flotte!»
Reconnaissance internationale exceptionnelle, voilà que l’UNESCO (Organisation des Nations Unis pour l’éducation, la science et la culture) accepte d’ajouter sur sa prestigieuse liste du patrimoine mondial, la plus grande île du Québec, Anticosti.
Pourquoi cette reconnaissance ? Voici comment on présente l’endroit sur le site (consulter) de l’UNESCO :
« Situé sur l’île d’Anticosti, la plus grande île du Québec, ce bien constitue l’enregistrement paléontologique le plus complet et le mieux préservé de la première extinction massive de vie animale, il y a 447-437 millions d’années. Il comprend le témoignage fossile le plus complet de la vie marine, couvrant 10 millions d’années de l’histoire de la Terre. L’abondance, la diversité et l’état de conservation des fossiles sont exceptionnels et permettent un travail scientifique de classe mondiale. Des milliers de grandes surfaces de litage permettent d’observer et d’étudier les animaux à coquille, et parfois à corps mou, qui vivaient dans les fonds marins peu profonds d’une ancienne mer tropicale. »
(NOTE : Litage : de l’anglais bedding soit une strate géologique de faible épaisseur.)
Dans la foulée de cette annonce faite il y a quelques semaines, le réputé ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, confiait ceci : « L’île d’Anticosti nous aide à mieux comprendre comment le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer à l’époque ont contribué à un moment décisif de l’histoire – la première extinction massive mondiale de la vie sur Terre ».
On comprend alors que la terre a déjà connu des moments plus difficiles encore que ce que nous connaissons aujourd’hui. Et la terre et la vie sur terre se sont finalement remises de cette première extinction massive.
Même que tout cela se passait il y a tellement longtemps qu’on pourrait même imaginer que, si cette extinction massive n’avait pas eu lieu, les principes guidant l’évolution des espèces auraient peut-être fait en sorte que les humains tels que nous les connaissons n’auraient jamais existé. N’auraient pas contribué, 440 millions d’années plus tard, à enclencher un processus similaire qui risque fort de conduire à une importante extinction des êtres vivants de la planète.
N’y a-t-il pas, dans ces propos imaginaires, les ingrédients d’un fiction littéraire et cinématographique?
Denis Villeneuve, au secours!
NOTE sur les photos : L’auteur a eu la chance de passer une semaine avec des amis à la Pointe-Sud de l’île en septembre 2016.
Aujourd’hui, une belle image, qui a un coté un peu dramatique, d’un petit matin de septembre aux reflets flamboyants, sur le golfe Saint-Laurent.
On pourrait parler du climat, ou mieux encore, de l’étoile nommée soleil, cette source d’énergie incroyable qui réchauffe notre planète depuis des milliards d’année. Mais quand on dit qu’il se lève, on est encore une fois centré sur nous pauvres humains. Ceux qui ne croient plus à la platitude de la terre savent que c’est nous qui nous levons lorsque l’inclinaison et la rotation de l’étoile font que le soleil nous atteint de ses rayons. Quant au climat, ça regarde mal semble-t-il. Du moins on nous le répète de plus en plus et de plus en plus fort. Sauf qu’on ne semble pas vouloir admettre qu’il sera difficile de s’en tirer sans changer lourdement nos pratiques de consommation en général mais surtout de celle effrénée de toutes les énergies.
Dans un article lu récemment, une personne qui devait attendre, pour une raison quelconque, devait, selon elle, surfer sur son téléphone puisqu’il fallait bien, de cette manière, «tuer le temps». Quelle drôle d’expression quand même que celle-là. Je conviens qu’on veuille, au pire, «passer le temps», se divertir de manière frivole, légère ou même insignifiante. Mais vouloir le tuer vient me chercher.
Pour moi le temps est une chose vraiment précieuse. Le temps, c’est la vie même. Le temps qui nous est alloué, c’est celui de notre vie. Plus de temps, plus de vie. Plus de vie, plus de temps! Alors, il me semble à tout le moins dérisoire et futile, voire vaniteux, de penser qu’on peut, comme ça, s’en débarrasser. S’en débarrasser! Enfin… Alors, qu’on se le dise…«Y’est toujours plus tard qu’on pense» chante avec à-propos le bien-aimé barde et poète Fred Pellerin (écouter la chanson sur YouTube). En tout cas, expression pour expression, si il doit y avoir quelque chose de mortel là-dedans, je suis beaucoup plus à l’aise avec l’expression «mourir de rire».