Nos racines

L’expression Québécois «de souche» réfère aux personnes depuis longtemps résidentes du territoire. En fait, c’est beaucoup plus qu’être résident. Il faut qu’une telle personne ait des «racines» anciennes en ce pays. Il faut que ses ancêtres aient vécu longtemps sur le territoire. Combien de temps? Ce n’est pas très clair ou précis mais c’est «longtemps».

C’est toujours fascinant de voir un tel tapis de racines à découvert. Les sous-bois de résineux sont souvent des endroits de prédilection pour voir ce phénomène. Photo prise en 2013

Mais, par delà ce concept, c’est aussi une question d’intégration à la communauté en son ensemble, de connaissance et surtout de pratique des us, coutumes et traditions en vigueur. C’est aussi une volonté assumée d’en vivre la culture et de faire partie de ladite communauté. Donc, il faut que les racines soient nombreuses, diversifiées, fortes et durables.

Parce que les racines, au fond, c’est ce qui supporte et alimente la…souche!

Alors que les «de souche» célébraient hier, 21 janvier, leur drapeau national, le fleurdelysé, souhaitons leurs, ainsi qu’à tous les «de souche en devenir», c’est à dire ceux qui s’efforcent au quotidien, de développer et de fortifier leurs racines québécoises, un très heureux anniversaire.

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Dans Gaza, il y a gaz!

Dans Gaza, il y a gaz…
Comme dans chambre à…?

Il y a presque un an, voici l’image d’une petite aquarelle qui est sortie presque inconsciemment sous mon pinceau alors que j’explorais une nouvelle teinte. Puis j’y ai vu Gaza sous les bombardements provenant du pays voisin. Photo prise en 2024

Comme si le judaïsme prenait une revanche sur l’histoire?
Comme si le judaïsme avait besoin d’un soulagement extrême pour enfin se sentir libéré? Pour retrouver une certaine puissance et le contrôle de son destin?
Tiré par les cheveux tout ça?
Probablement!

Mais comment imaginer que le massacre actuel va déboucher sur un monde meilleur?
Ceci dit, je ne banalise aucunement pour autant le massacre du 7 octobre 2023.
C’est juste que… Un peu d’humanité bon sang!
Ce ne sont, pour la majorité des Gazaouis, que de pauvres humains comme vous et moi qui subissent au quotidien un sort inimaginable et cruel. La vue de tous ces enfants affamés quémandant un peu de nourriture auprès des organismes de secours est insupportable.
En ce début 2025, qui pourrait, sans se sentir pour le moins déplacé et ridicule, leur souhaiter la bonne année? On voudrait, de bonne foi, mais on voit bien que ça risque davantage de continuer comme durant les 15 derniers mois, qu’autrement.

Misère!

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«Quand les hommes vivront d’amour» 

Malgré ce dense brouillard qui peut sembler s’épaissir et même se complexifier pour les perspectives d’avenir politique et socio-économique de nos sociétés occidentales, sans parler des autres contrées de la planète, souhaitons que ce ne soit pas qu’un «calme avant la tempête».

Le calme et le brouillard enveloppent le petit port de Chéticamp dans l’île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse. Photo prise en 2023

Souhaitons nous plutôt que la sérénité, la compréhension et l’écoute mutuelle se généralisent en 2025 afin qu’on se rendent à bon port.

On peut toujours (et encore) rêver!

NOTE : Le titre  du présent article est bien sûr une reprise de celui de la célèbre chanson de Raymond Lévesque  ( à écouter sur YouTube )

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Un tramways nommé Désir… ou pas

On en parle.
On en parle.
On en parle depuis dix ans et même plus. La Ville de Québec n’a elle pas adopté son plan de mobilité durable en 2011?
On en parle et on promet ci, ça, ça.
Mais ça bouge pas vite il faut le dire. C’est presque un jour de la marmotte avec ce projet. Pourtant, tout indique qu’il faut rapidement prendre des mesures concrètes pour se doter des outils de base visant à accélérer la transition vers les énergies renouvelables. N’en va-il-pas de l’avenir de notre petite boule et des générations futures?

Le tramway de la Nouvelle-Orléans, réputé le plus ancien encore en activité au monde, débuta son service en 1835. Il passa à l’électricité en 1893. Photo prise en 2004

À une autre époque, la ville de Québec a aussi bénéficié d’un tramway. Inauguré en 1865 par un premier trajet en Basse-Ville, le tramway se développe ensuite dans plusieurs secteurs, escaladant même l’abrupte Côte d’Abraham vers la Haute-Ville. Son histoire se termine en 1948. Se basant sur le livre de Jacques Pharand, Les tramways de Québec paru en 1998, Jean-François Caron de la Société historique de Québec en a d’ailleurs dressé le parcours temporel en 10…stations. Celui-ci à été publié dans le Journal de Québec en 2018 et on y accède avec ce lien.

Pour revenir au tramway de la Nouvelle-Orléans, le plus connu de ses trajets du Vieux Carré fut évidemment la Desire line. Celle-ci servit d’inspiration à l’écrivain et dramaturge américain Tennessee Williams pour sa fameuse pièce A Streetcar Named Desire.

Enfin, je suis conscient que l’idée du tramway ne fait pas l’unanimité mais quelles sont les options de rechange pratiques et aux retombées positives? Malgré les oppositions et la facture assurément bien salée, il me semble que c’est, dans le portrait global, tout au plus un mince effort dans la bonne direction et qu’il en faudra beaucoup d’autres.

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Les blancs flocons

À Québec, la saison d’automne 2024 se poursuit en clémence avec ses jours souvent ensoleillées et dont la douceur de température à de quoi surprendre même nos météorologues médiatiques les plus sérieux.

Mais pourquoi la météo préoccupe-elle autant les Québécois en général? En tous cas, c’est le constat que font parfois des étrangers qui visitent la Belle Province.

Coton blanc se colle partout. Photo prise en 2016

Une hypothèse d’explication : sur le passage d’une année, les Québécois subissent de très nombreuses variations de température au fil de saisons aux profils climatiques très différents. Ils s’en servent alors souvent comme sujet léger ou «blanc» afin de simplement faire une salutation rapide (au lieu de bonjouriser, on dit simplement «Fait beau hé!» ou «Temps d’cul», auxquels on peut répondre «Ouain!». Ils l’utilisent aussi bien sûr pour établir un pré-contact afin d’initier la conversation avec les humains qui les entourent. Opportunisme? Paresse intellectuelle? Bon sens? Fin renard?

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Le tour des rouges

Les récentes élections aux États-Unis ont envahi jusqu’à plus soif le quotidien médiatique québécois. En ce 6 novembre 2024, alors que l’essentiel de cet exercice périodique est chose du passé, ne pourrions nous pas avoir un relâchement salutaire de ce côté?

Le rouge domine mais le bleu n’est pas très loin. Question d’équilibre peut-être? La lumière d’un couchant magnifique illumine ces montagnes gaspésiennes. Photo prise en 2013

On peut toujours rêver! Et même si on ne peut changer quoi que ce soit, sûrement que cette victoire républicaine va continuer de hanter nos médias, nouveaux ou traditionnels. Mais, il faut l’admettre, les rouges ont remporté le processus démocratique. Ils doivent maintenant montrer que leur devise nationale officielle ne deviendra pas :

In Don we trust

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L’hiver s’en vient

Prophète de malheur direz-vous? Et vous auriez probablement raison. Ce n’est pas ma tasse de thé non plus. Sauf qu’il faut bien se faire à l’idée et préparer ses vêtements chauds, ses bottes fourrées, ses pneus à crampons et que sais-je encore, tout dépendant de ses intérêts hivernaux. Ça existe!

Aperçue furtivement au cœur du beau village de Grande-Vallée en Gaspésie, cette glacière «As-tu ta glace?» surprend. Invitante et pertinente en été, mais… en plein hiver? Photo prise en 2014

Par ailleurs, même si, à la limite, on s’encourageait et espérait un hiver clément après un si bel été et un automne qui s’étire, les nouvelles ne sont pas bonnes. Aujourd’hui dans La Presse, ce titre inquiétant : «Les émissions mondiales de GES fracassent un nouveau record» (accéder). Le texte d’introduction nous révèle en effet que :
«Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont atteint un sommet record en 2023, creusant un « fossé immense » avec le niveau requis pour limiter la hausse de la température planétaire à 1,5 degré Celsius, indique un nouveau rapport de l’ONU.»

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Éloge de la lenteur

On me pardonnera d’emprunter le titre français de l’ouvrage de Carl Honoré (*) pour décrire mon état d’esprit lors de ma rencontre avec ce beau spécimen d’escargot. Le fait est que ce petit être sans trop de défense m’a ramené à l’esprit le fondement du Slow Movement dont je partage volontiers l’esprit mais pas assez la lettre!

Je l’entendais se dire en lui-même lors de notre rencontre:
– «Oh boy, demi-tour toute! Faut que je file d’ici… à toute vitesse!»
Et il l’a fait vaillamment, lentement mais avec détermination. Je ne peux que le féliciter de sa persévérance et le remercier d’avoir susciter en moi une enième réflexion sur cette damnée obligation contemporaine de tout faire à toute vapeur.

Vaillant petit escargot rencontré à l’été près de Baie-Saint-Paul. Photo prise en 2024

(*) Lors de sa parution en 2004, l’oeuvre de Carl Honoré s’intitulait In Praise of Slow: How a Worldwide Movement Is Challenging the Cult of Speed. Frédéric Doyon en fait une présentation très intéressante dans un article du Devoir (accéder à l’article)

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«Le bois seul ne peut allumer le feu»

(Proverbe Tibétain *)

Bien sûr, des événements naturels comme la foudre peuvent allumer le feu. Dans certaines circonstances cela peut créer de véritables catastrophes humaines, économiques ou écologiques. Mais pour l’humain, depuis la découverte de cette source d’énergie bénéfique à d’innombrables égards, le feu demeure, pour peu qu’on soit conscient de ses aspects délétères, un véritable bienfait.

Petite attisée sur la Dartmouth. Même si le soleil frappe dru sur ce bras tranquille de la rivière Dartmouth, un peu de feu bien contrôlé donne du bonheur à l’esprit humain. Photo prise en 2024

*Proverbe trouvé sur la Toile; consulter

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L’envers

Une bonne rafale de vent, du genre de celles qui retroussent les jupes des feuillus et laissent voir l’envers des feuilles, peut être un signe non négligeable pour le météorologue autoproclamé. Mon père disait alors :

«Quand on voit l’envers des feuilles,
signe qu’il va pleuvoir bientôt!»

Alors qu’un bon vent secoue la feuillaison, plusieurs y voit le signe avant coureur d’un ondée prochaine. Confirmation de MétéoMédia? Ou pas. Photo prise en 2024

Dans une très intéressante publication parue en 1981 et intitulée «Après la pluie, le beau temps», le réputé météorologue Reuben (Rube) Aaron Hornstein se penche avec justesse et humour sur les liens entre la sagesse populaire et la météorologie.

La version du dicton telle que rapporté par ce document se lit ainsi :

« Feuilles l’envers en haut
Signifie pluie très bientôt»

Ce qui est particulièrement intéressant c’est que le météorologue Hornstein prend le temps de décortiquer les dictons et les croyances populaires au sujet du temps qu’il fait et les confrontes aux connaissances scientifiques du moment. Il ratisse aussi très large en faisant parfois référence à la littérature, citant aussi bien Rimbaud, Hugo, Shakespeare, Roy (Carmen) ou même Léonard de Vinci et Virgile.

Sur la 4e de couverture du volume, on retrouve la précision suivante concernant l’approche de l’auteur : «Il attire également l’attention sur certaines observations empiriques qui, bien interprétées, peuvent s’avérer fort utiles au météorologue amateur.»

On peut accéder à la biographie de cet auteur (en anglais) sur le site de la Société canadienne de météorologie et l’océanographie (Accéder)

Note : Ce document de monsieur Hornstein (ISBN 0-660-90654-6) ne doit pas être confondu avec le célèbre roman de la Comtesse de Ségur du même titre français. Le livre de monsieur Hornstein portait le titre «The Weather Book» dans son édition originale anglaise.

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