Pourboire au restaurant : avant ou après taxes?

Excluez-vous les taxes sur le calcul du pourboire que vous laissez?

On sait que, légalement, le pourboire n’est pas obligatoire. Ce type de rémunération est plutôt laissé à la discrétion du consommateur afin de refléter la mesure de la satisfaction de celui-ci en regard du service qu’il a reçu. Légalement cependant, les employés à pourboire doivent produire leur déclaration d’impôt en calculant un ajout de pourboire de 8%. Cela ne les empêche pas de considérer qu’un montant autour de 15% est normal et attendu… «Certains en donnent  plus, certains en donnent moins, voyez-vous…»
C’est tout vu! Car lorsque vient le temps de régler l’addition dans un lieu de restauration au Québec, les façons de calculer le montant du pourboire peuvent être différentes selon les personnes.
Certains, vivant dans le passé, continuent de mettre un trente sous (25¢). Heureusement ils se font de plus en plus rares!
Certains disent qu’il faut se baser sur la nourriture uniquement, en déduisant le coût des boissons, puisque celles-ci sont presque toujours vendues trois fois plus cher qu’à la Société des Alcools du Québec, où c’est déjà surtaxé et très cher. Ces gens vont alors laisser entre 10 et 15% du total du prix de la bouffe, dépendamment de leur degré de satisfaction.
D’autres suggèrent de se baser sur le montant des taxes applicables, soit l’addition de la taxe sur les produits et services (TPS) et de la taxe de vente provinciale (TVQ). Ceci donne, en 2013, 1,14975% ou plus simplement 15%. Ceci fait en sorte que voilà une manière facile de calculer le pourboire afin qu’il corresponde à l’attente des gens de service.
D’autres aussi, mais ils sont quand même assez peu nombreux, donnent généreusement, surtout s’ils sont très satisfaits. Par exemple, ils calculent en gros un 15% sur le total et ajoutent un $5, un $10 ou un $20 en fonction de la somme totale de la facture et… de la satisfaction.
Probablement que, comme plusieurs, vous êtes d’avis que le 15% des taxes est une bonne référence, à moins vraiment de vivre là un moment de béatitude et d’extase.
Mais, si vous ne réglez pas votre addition en argent sonnant, vous sortez votre plastique, de crédit ou de débit, et là… innovation!

Terminal de paiement portable (ici, celui proposé aux commerçants par Desjardins)

On vous apporte le terminal PDV (pour point de vente) ou le terminal de paiement portable, qui vous permettra de payer à la table, d’entrer votre mot de passe et autres sans vous fatiguer et sans  perdre votre carte de vue. Fini, croiront certains, les possibilités de clonage.

Mais là, la petite machine magique, bien intelligente, vous questionne :
1. Pourboire, oui/non? – Oui; bien sûr!
2. $ ou %? – Euh!?! (Où est la facture? J’ai pas additionné les taxes; je risque d’avoir l’air fou si je le fais devant le serveur qui attend…) …%!
3. _15_%

Good! Mais voilà que, probablement, vous venez de payer près de 2% de plus que vous vouliez. Car le terminal de paiement portable travaille intelligemment mais définitivement pas pour vous! Il a calculé le 15% de service, non seulement sur les choses consommées, mais aussi sur les taxes applicables. Vous payez donc aussi le pourboire sur les taxes.