Image de la semaine – 6 décembre 2017

Entre la mer et les arbres

La maison de l’enfance est généralement un lieu particulier pour l’évocation de souvenirs intenses. Une demeure de substitution peut aussi, avec le temps, devenir un endroit porteur de réminiscences chargées d’émotions. On s’en rend d’autant plus compte lorsque survient le moment de faire le deuil d’un tel endroit. C’est ce qui arrive en ce moment à la fratrie des enfants de Raymonde et Marc-Aurèle (décédé en 1965) et de leurs descendants.

Nichée entre la baie de Gaspé et la forêt de Douglastown, cette chaleureuse résidence a marqué l’époque de leurs constructeurs sur plus d’un quart de siècle. Elle demeurera dans le cœur et le souvenir de nombreux individus de leur famille et de leurs amis. Photo prise en 2017

Longtemps après d’envol définitif de ses rejetons, Raymonde, et Laurent son nouveau compagnon, décident de s’installer dans un nouveau lieu qu’ils auront fait construire et aménagé selon leurs goûts. Cette aventure conjointe forte et rassembleuse, se passe au début des années 1990 et commence par l’acquisition de quatre lopins contiguës. Les dimensions de l’emplacement sont importantes  et permettent d’en garder une bonne partie boisée. Les arbres, c’est à l’arrière de la grande demeure. À l’avant, c’est la mer. Façon de parler puisqu’il s’agit plutôt de l’estuaire de la rivière Saint-Jean et de la partie est de la grande baie de Gaspé. En arrière plan, se dressent les montagnes du Parc Forillon.  Un point de vue assez spectaculaire quand même!
Le couple va y couler des jours heureux. Pour Raymonde il n’y a pas meilleur paradis qu’entre la mer et les arbres. Elle le répétera tant et tant au fil des vingt-cinq ans passé là. Elle y recevra plusieurs fois par années ses enfants et petits enfants. La maison est grande et peut en accueillir  plusieurs à la fois, au temps des fêtes ou durant les vacances d’été. La fréquence et la durée des visites varient selon les possibilités de chacun, mais la maison entre la mer et les arbres devient la maison familiale, c’est à dire là où on se rencontre le plus souvent en famille durant ces belles années.
C’est là qu’on forge nos souvenirs communs et individuels en lien avec cette résidence. L’immense espace intérieur qui unit le salon, la salle à manger et la cuisine où l’on partagé tant d’heureux moments de fête ou de repos. L’îlot central autour duquel on aimait se réunir pour cuisiner ou placoter. Le foyer, dont Raymonde n’aurait sûrement pu se passer, qui crépite du matin au soir durant la longue saison froide gaspésienne. Le bain tourbillon tant prisé des petits enfants. La chambre du fond, la chambre d’un tel, la chambre froide… l’atelier.
Et à l’extérieur, cette immense galerie si pratique pour les festivités estivales et la balançoire sur roulettes, mais si épouvantable à nettoyer en hiver. Parce qu’il fallait la déblayer au complet, tout le temps. Pauvre Djemmé! Et les beaux arbres, le groupe des 3 pommiers, l’érable importé de Lac-Beauport, le bouleau pleureur pour n’en nommer que quelques-uns. Sans compter ce magnifique jardin de fleurs et d’arbustes que Raymonde avait si habilement et si amoureusement aménagé au début de leur séjour. D’ailleurs des visiteurs de plus en plus nombreux et venant parfois d’assez loin s’invitaient pour s’en délecter, comme si c’était un jardin public. Du moins ce fut une véritable curiosité à une époque. Elle en était très fière et toute la famille aussi.
Que de souvenirs, que de belles pensées, quand même, qui vont demeurer encore longtemps dans la boîte à souvenirs de ceux qui ont vécu cette belle aventure d’un quart de siècle.

Une aventure se termine, une autre commence! Photo prise en 2017

Une époque est révolue mais une autre commence avec l’arrivée d’une jeune famille dans ces lieux de félicité.

 

 

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