Gaspé, quartier de la Petite-France
Alors que j’étais encore étudiant à l’Université Laval, au début de la fondation d’une famille avec déjà deux poupons, j’ai eu l’occasion de demeurer quelques années au terme d’une petite rue de la municipalité de Gaspé. On la connaissait alors sous le nom de rue Nicolas, dans le quartier dit de la Petite-France.

Une rue tranquille qui ne débouchait pas ou alors dans la cour arrière d’une maison où j’avais plein d’amis, un peu parent de la fesse gauche comme on dit : la maman était cousine germaine de mon papa. J’ai particulièrement apprécié rester dans cette maison carrée à deux étages qui n’était pas très récente mais où la petite famille et moi nous nous sentions bien. À cette époque, j’ai déniché mon premier emploi sérieux : journaliste-reporter pour l’hebdomadaire Le Pharillon-Voyageur. J’y suis resté de décembre 1975 à septembre 1976, avant de retourner finaliser un second degré universitaire à Québec.
Pour revenir à la rue Nicolas, celle-ci avait été nommée en l’honneur d’un personnage historique, l’explorateur Nicolas Denys (1603-1688). Plus connu pour ses liens avec l’Acadie, il était originaire de Tours, la même région française que mes propres ancêtres Chouinard. En 1653 Nicolas Denys s’est vu accordé par la Compagnie de la Nouvelle-France, tous les droits de pêche sur les côte et les îles du Golfe Saint-Laurent et de l’Atlantique du Cap-Canseau en Nouvelle-Écosse jusqu’à Cap-des-Rosiers dans la péninsule de Forillon en Gaspésie. De là, probablement, la reconnaissance qu’on lui accorda en nommant une rue à son nom à Gaspé.