Un court article signé AP, dans le Soleil du 5 mars 2013, fait un bilan sommaire de la situation actuelle des pleins de ce monde selon de réputé magazine Forbes. Il ne sont que 1426, cette année, à se partager ce titre, auquel les 736 premiers, au moins, peuvent fièrement ajouter «multi» en préfixe.
En tête de liste des superpleins vient un homme d’affaire mexicain dénommé Carlos Slim. Il a occupé cette position depuis les 4 dernières années. En 2013, Forbes prétend que son bas de «laine et spandex» contient la rondelette somme de soixante-treize (73) milliards de dollars américains.
Malgré ses efforts soutenus de tous les jours, cependant, Bill Gates n’arrive pas à lui chauffer le train avec son petit pécule de 67 milliards $US. Plus triste toutefois est ce malheureux Warren Buffet, qui lui, avec seulement 53,5 milliards $US, s’est fait ravir le troisième rang par l’espagnol Amancio Ortega et ses 57 milliards $US.
Le côté positif, me direz-vous, est que ces quatre (4) plus belles fortunes sont ici même, dans notre belle Amérique du Nord, et que, cela ne peut qu’assurer que l’économie régionale va continuer de rouler à fond la caisse. Les asiatiques n’ont qu’à bien se tenir et, surtout, à continuer de travailler fort pour fabriquer toutes ces affaires, bonnes ou mauvaises, que nous, et nos fortunes de par ici, ne pourront nous empêcher de consommer avec l’ardeur habituelle.
Un autre aspect positif est la progression inexorable des femmes dans ce monde au relent machiste. La mouture de 2013 marque en effet une progression de 33% par rapport à l’an dernier. Elles sont maintenant un total de 138 fonceuses à porter le titre. En tête de peloton, la française Liliane Bettencourt, avec une sacoche de 30 milliards $US.
La fortune combinée de tous ces 1426 braves milliardaires représente quelques 5400 milliards $US. Le budget canadien 2012-2013, en comparaison, pour une population d’environ 35 millions d’infortunés, était de 276 milliard $CAN et prévoyait un petit déficit de 25 milliards (sans parler de la dette globale de 581 milliards).
Je n’ai rien a priori contre ceux qui s’ingénient, qui travaillent fort, qui performent mieux que leur voisin, qui thésaurisent modérément et qui arrivent à s’assurer, même pour le long terme, une décente sécurité financière.
Mais là, j’ai des doutes; je ne suis plus sûr que les termes «modéré» et «décent» soient à propos! Je n’ai pas que des doutes. J’ai surtout beaucoup de questions auxquelles j’aimerais des réponses. J’ai aussi quelques hypothèses. Je sens que je vais devoir fouiller toute cette question!