Image de la semaine – 10 juillet 2018

De l’Isle à l’Île

Du continent, rejoindre ou sortir d’une île a quasi toujours posé une problématique plus ou moins grande. De nos jours, on pense tout de suite aux Montréalais et aux résidents de la grande banlieue, qui peinent plus souvent qu’autrement pour s’y rendre ou en sortir. On y pense d’autant plus facilement que des ponts sont en chantier, que ces gens ont le poids du nombre au Québec et que les principaux médias du Québec y sont installés. À la ville de Québec,  c’est le «troisième lien» ou, moins fréquemment, le pont de l’Île d’Orléans qu’évoquent souvent les médias pour des raisons similaires. Oui les liens de ce genre sont importants et l’ont été de tout temps!

Ces bacs renversés offrent une scène des plus communes près du quai de l’Isle-verte il y une trentaine d’années. Photo de 1985

Toutefois, dans de plus petites îles, avec une population plus modeste, la problématique d’accès peut être différente mais souvent très complexe. Par exemple, au fil du temps, les habitants de l’Île-Verte située dans le Bas-Saint-Laurent ont relevé le défi du passage entre la côte et leur village de différentes manières. L’île, petite municipalité du nom de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, est située en face du village de l’Isle-Verte. Le tout se trouve à une vingtaine de kilomètres à l’est de Rivière-du-Loup. Quelques quatre kilomètres séparent l’Île-Verte de l’Isle-Verte. Autrefois, la circulation estivale entre les deux endroits était assurée par des embarcations diverses. Parmi celles-ci, on retrouvait beaucoup de bacs de bois à fond plat, de plus ou moins grandes dimensions. Dans ces bacs, on pouvait facilement entasser toutes sortes de marchandises. Les traditions se perdent.

La réalité du bac a fond plat est tout autre de nos jours où le seul spécimen qu’il a été possible de voir récemment est cette triste épave gisant sur l’Ile-verte. Photo de 2017

Aujourd’hui, il est bien plus facile d’utiliser le traversier même si l’horaire de celui-ci est lié aux marées. Et comme l’hiver ne permet pas de l’utiliser, on érige toujours le pont de glace lorsque la chose est possible et on se rabat sur l’hélicoptère.
Pour les amateurs de plein air, une autre façon, un peu originale de se rendre à l’Île-Verte est de participer au fameux «Sentier de la bouette». Une fois par été il est ainsi possible de traverser à pied en sécurité jusque dans l’île. Cette randonnée, qui se termine là-bas par une fête joyeuse, en est à sa trentième édition. Pour cette année 2018, il faut faire vite pour prendre ses dispositions puisque l’équipée se passe le 14 juillet prochain. De plus, l’artiste Paul Piché sera de la fête qui s’ensuivra! Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l’Île-Verte et ses merveilleux attraits, dont la présence du plus vieux phare sur le Saint-Laurent, suivre ce lien.