Les récentes élections aux États-Unis ont envahi jusqu’à plus soif le quotidien médiatique québécois. En ce 6 novembre 2024, alors que l’essentiel de cet exercice périodique est chose du passé, ne pourrions nous pas avoir un relâchement salutaire de ce côté?
On peut toujours rêver! Et même si on ne peut changer quoi que ce soit, sûrement que cette victoire républicaine va continuer de hanter nos médias, nouveaux ou traditionnels. Mais, il faut l’admettre, les rouges ont remporté le processus démocratique. Ils doivent maintenant montrer que leur devise nationale officielle ne deviendra pas :
Prophète de malheur direz-vous? Et vous auriez probablement raison. Ce n’est pas ma tasse de thé non plus. Sauf qu’il faut bien se faire à l’idée et préparer ses vêtements chauds, ses bottes fourrées, ses pneus à crampons et que sais-je encore, tout dépendant de ses intérêts hivernaux. Ça existe!
Par ailleurs, même si, à la limite, on s’encourageait et espérait un hiver clément après un si bel été et un automne qui s’étire, les nouvelles ne sont pas bonnes. Aujourd’hui dans La Presse, ce titre inquiétant : «Les émissions mondiales de GES fracassent un nouveau record» (accéder). Le texte d’introduction nous révèle en effet que : «Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont atteint un sommet record en 2023, creusant un « fossé immense » avec le niveau requis pour limiter la hausse de la température planétaire à 1,5 degré Celsius, indique un nouveau rapport de l’ONU.»
On me pardonnera d’emprunter le titre français de l’ouvrage de Carl Honoré (*) pour décrire mon état d’esprit lors de ma rencontre avec ce beau spécimen d’escargot. Le fait est que ce petit être sans trop de défense m’a ramené à l’esprit le fondement du Slow Movement dont je partage volontiers l’esprit mais pas assez la lettre!
Je l’entendais se dire en lui-même lors de notre rencontre: – «Oh boy, demi-tour toute! Faut que je file d’ici… à toute vitesse!» Et il l’a fait vaillamment, lentement mais avec détermination. Je ne peux que le féliciter de sa persévérance et le remercier d’avoir susciter en moi une enième réflexion sur cette damnée obligation contemporaine de tout faire à toute vapeur.
(*) Lors de sa parution en 2004, l’oeuvre de Carl Honoré s’intitulait In Praise of Slow: How a Worldwide Movement Is Challenging the Cult of Speed. Frédéric Doyon en fait une présentation très intéressante dans un article du Devoir (accéder à l’article)
Bien sûr, des événements naturels comme la foudre peuvent allumer le feu. Dans certaines circonstances cela peut créer de véritables catastrophes humaines, économiques ou écologiques. Mais pour l’humain, depuis la découverte de cette source d’énergie bénéfique à d’innombrables égards, le feu demeure, pour peu qu’on soit conscient de ses aspects délétères, un véritable bienfait.
Une bonne rafale de vent, du genre de celles qui retroussent les jupes des feuillus et laissent voir l’envers des feuilles, peut être un signe non négligeable pour le météorologue autoproclamé. Mon père disait alors :
«Quand on voit l’envers des feuilles, signe qu’il va pleuvoir bientôt!»
Dans une très intéressante publication parue en 1981 et intitulée «Après la pluie, le beau temps», le réputé météorologue Reuben (Rube) Aaron Hornstein se penche avec justesse et humour sur les liens entre la sagesse populaire et la météorologie.
La version du dicton telle que rapporté par ce document se lit ainsi :
« Feuilles l’envers en haut Signifie pluie très bientôt»
Ce qui est particulièrement intéressant c’est que le météorologue Hornstein prend le temps de décortiquer les dictons et les croyances populaires au sujet du temps qu’il fait et les confrontes aux connaissances scientifiques du moment. Il ratisse aussi très large en faisant parfois référence à la littérature, citant aussi bien Rimbaud, Hugo, Shakespeare, Roy (Carmen) ou même Léonard de Vinci et Virgile.
Sur la 4e de couverture du volume, on retrouve la précision suivante concernant l’approche de l’auteur : «Il attire également l’attention sur certaines observations empiriques qui, bien interprétées, peuvent s’avérer fort utiles au météorologue amateur.»
On peut accéder à la biographie de cet auteur (en anglais) sur le site de la Société canadienne de météorologie et l’océanographie (Accéder)
Note : Ce document de monsieur Hornstein (ISBN 0-660-90654-6) ne doit pas être confondu avec le célèbre roman de la Comtesse de Ségur du même titre français. Le livre de monsieur Hornstein portait le titre «The Weather Book» dans son édition originale anglaise.
Dans La Presse d’aujourd’hui, un article de Éric-Pierre Champagne a retenu notre attention. Et pour cause! L’auteur nous apprend en effet que : «En 2023, les incendies de forêt ont finalement brûlé une superficie record de 4,5 millions d’hectares au Québec». Voir l’article.
Les amateurs de glisse et autres activités de neige doivent s’armer de patience, comme on dit. En cette fin de décembre 2023, le couvert blanc se fait attendre comme jamais. Tristesse!
Chouynardises etc. profite de ce post pour souhaiter à tous ses lecteurs une fin d’année 2023 mémorable.
Les hivers se suivent mais ne se ressemblent pas. D’aucuns se souviennent de noëls sans neige au siècle dernier. L’auteur se souvient même d’avoir assisté dans sa jeunesse, vers fin des années 1950 en Gaspésie, à une messe de minuit en petits souliers fins comme disait sa maman. C’est pour dire! D’ailleurs une compilation intéressante faite par la météorologue Eve Christian paru le 18 décembre 2015 sur l’info de Radio-Canada confirme qu’il n’y avait pas de neige au sol le 25 décembre 1957 (consulter l’article). Ceci c’est pour Montréal, mais comme encore cette année, il n’y avait probablement pas un seul brin de neige sur la pointe de la Gaspésie.
Le solstice hivernal s’en vient à grand pas. Les jours sont de plus en plus courts et il est normal que la lumière nous manque et que le moral des troupes soit en général assez bas. Mais les congés statutaires prochains et les festivités à venir, conduites selon les possibilités et les inspirations de chacun, nous aiderons à passer une fois de plus le cap vers des jours meilleurs et l’espoir d’un printemps inspirant. Afin de participer à une meilleure humeur collective les Chouynardises etc. est heureux de présenter cette image d’un lutin particulièrement espiègle croqué dans un petit bois de Ste-Catherine-de-Hatley, en Estrie québécoise.
Tout dépendant des circonstances ou du moment, la perception que peut provoquer chez l’humain un élément aussi essentiel que l’eau, peut varier de manière exceptionnelle.
Qu’on songe par exemple à une personne qui apprécie un magnifique coucher de soleil sur une mer d’huile, à celle qui voit la rivière voisine se gonfler et déborder jusqu’à pénétrer dans sa demeure, à celle qui se réconforte au son d’une petite fontaine sur son balcon, au riverain de l’océan qui attend inquiet le passage de l’ouragan, à l’aventurier assoiffé perdu dans le désert sous un soleil de plomb, à l’agriculteur qui attend vainement la pluie qui va permettre à ses cultures de lui assurer une vie décente, à l’infortuné sallumiut naufragé dans le détroit d’Hudson qui flotte avec difficulté attendant des secours qui tardent trop à venir, aux misérables Gazaouis qui désespèrent de voir entrer les camions d’aide sur leur territoire en plein blocus…
Ne sommes nous pas nous-même eau? En effet, disent les spécialistes, le corps humain est constitué en moyenne de 65% d’eau.
À l’avenir donc, remplacer la citation biblique: «tu es poussière et tu retourneras dans la poussière» par «tu es liquide et tu retourneras à la flotte!»