Je ne suis pas un grand supporteur de la loterie mais je respecte ceux qui participent régulièrement à l’effort collectif de financement public en encourageant Loto Québec.
La vrai chance pour moi serait plutôt de trouver le billet gagnant sur le bord de la route.
En prenant ma marche de santé, il m’arrive de trouver des objets perdus ou abandonnés le long du chemin. Ça n’arrive pas qu’à moi, bien sûr, mais il se passe parfois des choses qui valent la peine d’être soulignées. Comme la fois où j’avais retrouvé cette carte d’assurance maladie. Elle appartenait à une jeune femme et, me servant de Facebook, j’avais réussi à la retracer et à lui rendre son bien. Comme quoi, disais-je dans un précédent petit article, Ah Facebook, toujours utile!, la présence des réseaux sociaux n’a pas que des côtés négatifs, comme semblent le penser plusieurs personnes d’un âge certain que je connais.
Expérience complémentaire, la fois où j’avais perdu ou oublié mon sac à main dans le Vieux-Québec. Une personne m’avait téléphoné quelques jours plus tard pour me dire qu’elle l’avait trouvé dans une poubelle publique. Je pouvais passer la récupérer chez-elle. Il n’y manquait… presque rien! Je dois aussi avouer qu’il m’est souvent arrivé de cette manière de rentrer en possession de choses personnelles égarées. Et on dit que les Québécois ne sont pas généreux! C’est vrai, les Québécois ne sont pas réputés pour leur générosité. C’est du moins ce que l’on peut lire à l’occasion dans les médias. On citent alors de sérieuses études sur les dons qui montrent que, de tous les Canadiens, ce sont les Québécois qui sont les moins généreux.
Toi, lecteur, que fais-tu lorsque tu rencontres un bien quelconque sur ta route?
• Tu poursuis ton chemin sans donner suite?
• Tu l’empoches pour l’examiner plus tard?
• Tu l’analyses sur place afin de décider s’il vaut la peine de le garder ou de tenter de trouver son propriétaire?
• Tu l’accroches bien en vue afin que son propriétaire le retrouve lorsqu’il reviendra à sa recherche?
Qui pourrait alors s’imaginer que la générosité et la compassion sont des concepts vides en voyant l’utilisation grandissante, surtout l’hiver, de cette technique d’accrochage destinée à faciliter les recherches du malheureux ayant perdu quelque chose.
Mais si, au fond, ce n’était qu’une manière d’exorciser la culpabilité découlant des accusations médiatiques du manque de générosité chronique d’une partie de la population? Car il est indéniable que l’on ne voit pas très souvent de gros portefeuilles bien garnis ni de montres en or dans cette position…
Par contre, il arrive qu’on puisse voir à l’occasion des cas plutôt étranges…
comme une tuque de géant
ou un champ de mitaines orphelines…
…mais pas encore de billet gagnant!
Peut-être n’est-ce pas correct de ma part mais en ce qui me concerne je dirais que ma réaction ira en fonction de l’item trouvé.
Pour une mitaine ou tout autre item vestimentaire j’opte sans hésiter pour:
Tu poursuis ton chemin sans donner suite?
Pour une montre en or, de l’argent, un portefeuille, un cellulaire ou quelque soit l’item électronique je vais plutôt avec:
Tu l’empoches pour l’examiner plus tard?
Et ce que j’en ferai ne regarde que moi mais sera en fonction de mon humeur, de ma générosité du moment et de la probabilité de retrouver son propriétaire.
J’ajouterais avec certitude que absolument personne ne se sens concerné par les ”accusations médiatiques” et que si certains objets se retrouvent parfois sur d’aussi élégants perchoirs de métal, ce n’est que parce qu’il n’était pas encore recouvert de sable, de sel, de neige et de glace et que l’item ne valait pratiquement rien. De là la rareté des portefeuilles bien garnis et des billets de loterie…
Grand merci pour ton commentaire will. Tes réponses aux questions me semblent humaines et logiques. Toutefois, tu me permettras de signaler que je suis en désaccord sur ta «certitude». Je crois au contraire que l’opinion publique en général et celle des gens qui entourent un individu en particulier, servent à fonder et à former l’opinion de cette personne.
will says : …et que l’item ne valait pratiquement rien…
C’est bête à dire mais moi dans mon coin ça arrive souvent que je tombe sur des bobettes mais j’en ai encore jamais vus accroché sur des piquettes…
Ça doit vouloir dire que les mitaines ont PLUS de valeurs que les bobettes… 😉
D’un autre coté j’me suis toujours demandé comment les gens font pour perdre leurs bobettes sans s’en rendre compte…?
Un lastique loose j’imagine… 🙂
Objet perdu? Passe d’abord a l’examen: est- il identifie? Genre: ” Poete, vos papeirs svp!” ouais… Apres quoi, l’objet sera place bien en vue, ou embarque ( ah! Ce langage policier!!) pour etre rendu. C’est la voie la plus rarement empruntee…
J’espere moins le billet gagnant que l’objet genre bouteille-a-la-mer … Qui est au bout du fil? J’ai trouve un peut- etre-message, comme ca. C’etait un sac. Il y avait un livre, la facture de l’une de ces dernieres librairies ou j’aimais flaner, et… Bref j’y suis allee a la peche au client qui avait echappe son sac, justement sur mon passage, et j’ai pu remonter le fil jusqu’au lecteur du “Colosse de Maroussi”, un recit de voyage devenu introuvable, proche du precipice de l’oubli…
Ce que j’aurai trouve, adolescente, qui m’aura laisse le souvenir le plus disneyen, c’est ce pigeon trouve au sol, l’aile cassee, qui aura eu le temps de guerir a l’ecole avant de repartir.
Merci pour ta visite ainsi que pour ton commentaire Catherine
Tes souvenirs de trouvailles fortuites sont bien à propos dans le cadre de mon petit article.
N’hésite pas à récidiver quand tu en auras le goût.
Au plaisir
Yvan
Moué l’autre jour, vrai comme e chu là… chu tombé drette su un 10 piasses par terre!
Ché pas si tu vas me craire mais y’r’semblait comme deux gouttes d’eau a un que j’avais perdu dans l’temps…
J’me su dit si ce n’est lui c’est donc son frère, faque je lé mis dans ma poche sans autre forme de présentation.
Cependant après qu’ques jours de fréquentation j’me su ben rendu compte que c’était pas lui pantoute faque à la première occasion j’en ai profité pour y rendre sa liberté… au dépanneur du coin!
Ainsi vas la vie!
P.S.: Jespère sincèrement qu’y’a fini par retrouver le chemin de la maison… sinon cé trisse, han?
J’en ai la larme à l’oeil 🙂