Comme un crabe qui s’accroche!
En ce lendemain d’élections canadiennes où une «vague» libérale, dite «rouge» a balayé le pays, à tout le moins dans sa partie orientale, une image ressortie d’un voyage ancien dans ladite partie est du pays revient à la mémoire.
Ce petit crabe canadien de la baie de Fundy, en ce 4 septembre 2004, s’accrochait désespérément à ce cordage orange usagé. Il l’avait rencontré par hasard sur sa route en quête d’aventures ou, soyons plus réalistes, de survie. Le filin ne mesurait pas deux mètres. Il n’allait nulle part. L’animal cependant ne semblait pas s’en soucier outre mesure. Il s’y accrochait bien fermement même lorsque, probablement à sa grande surprise, un jeune passant saisissait brusquement le câble, le soulevait et le déplaçait, lui faisant faire des vols saugrenus au dessus de la plage humide.
Les électeurs ne sont-ils pas un peu comme ce petit crustacé?
À défaut de savoir un tant soit peu vers où s’en va sa société, parce qu’il se rend compte qu’une direction conservatrice, dite «bleue» ne l’amène pas à destination, ni ne le mène de la manière dont il espère,… à défaut de pouvoir questionner en profondeur et de réformer la soi-disant démocratie qui gère le système et qui permettrait de déléguer avec plus de justesse et de justice la responsabilité à des leaders compétents,… à défaut de savoir vraiment vers qui se tourner pour remettre avec confiance la destinée du pays à des gens qui sauraient vers où aller, ou du moins à des gens qui auraient une vision éclairée de comment conduire la barque et qui auraient les capacités intellectuelles et morales de la conduire vers un port idyllique, certains vont s’accrocher à des rêves aux contours plus prosaïques. Comme ceux qui se sont accrochés au rêve qu’avait provoqué une précédente vague «orange».
D’autres, plus intuitifs peut-être, ou plus a l’écoute, à l’écoute de leur environnement mais aussi, beaucoup, semble-t-il, à l’écoute des médias et des sondages, vont façonner un nouveau rêve et donner vie à une nouvelle vague.
Cependant, comme disait un vieux capitaine: «Au bout du compte, toutes les vagues finissent par s’écraser sur un rocher ou par s’échouer sur un rivage». Souhaitons en attendant que la vague permettra de surfer vers des horizons plus lumineux.
Bien imaginé! J’aime bien cette réflexion!
Merci Anne pour ton commentaire et aussi pour ta visite
D’accord avec Anne. J’aime beaucoup cette image, mais le Minotaure est puissant!
Merci de ta visite, Rachel.
Ah, le Minotaure! Il a beau être puissant, Thésée va le débobiner avant de rembobiner le fil de la belle bouclée et d’embobiner tout le monde, lui compris, en ne hissant pas les blanches voilures qu’attendait son géniteur.