Le recycleur
On peut parfois ressentir un certain malaise ou à tout le moins un questionnement intérieur à voir une personne «faire les poubelles». Pourquoi fait-elle cela?
Départ du train, à l’époque où cette réalité existait toujours dans la péninsule gaspésienne! Un recycleur de rue allège le conteneur industriel de la gare. Photo prise en 2010
Il y a quand même un côté un peu rebutant à fouiller dans ce que les autres mettent aux vidanges (dans le sens bien québécois du terme). Ne serait-ce que pour la dimension propreté. Car s’il y a surement de petites et même de belles trouvailles à faire, il y a aussi parfois la nécessité de les séparer de ce qui est carrément des détritus. Enfin! Chacun son archéologie…
Mais on comprend aussi que la pratique des recycleurs est un apport non négligeable à la société. Que cette manière de faire soit plus officielle et réglementée ou qu’elle relève du défi individuel de celui qui, par désœuvrement ou par nécessité, part avec ses contenants pour ramasser les canettes vides ou autres, ces personnes ou organismes occupent un créneau important dans la circulation et la réutilisation des objets et des matériaux. Et il y aurait même des profits intéressants à réaliser lorsqu’on se spécialise un peu, comme ce fut le cas de Jacques Phaneuf ou de l’artiste Marie-Odile Lépine. Par ailleurs, le train de vie de ceux qui collectent les canettes n’est pas encore très documentée…
