OVNI SOIT QUI MAL Y PENSE!
À notre époque de scepticisme généralisé, voir apparaitre une forme ou un objet scintillant dans le ciel n’est généralement pas perçu comme la matérialisation d’une force surnaturelle. Quoique… certains se permettent encore de raconter à la veillée, la fois que…
Dominant le joli village de Cap-Chat en Gaspésie, le soleil crée ce grand arc lumineux qui semble s’élever au dessus du golfe Saint-Laurent. On voit aussi, au loin, dans le brouillard, le fameux cap qui a donné sont nom à la municipalité. Photo de février 2015.
Je me souviens comme ça d’un phénomène très bizarre aperçu, par un bel après midi ensoleillé d’été, dans la région des Cantons de l’est au Québec. Fin des années 1970, ciel bleu, avec quelques nuages, soleil resplendissant sur une campagne chaudement baignée de lumière. Il est vers les 15 heures. Je m’arrête en bordure d’une route campagnarde pour faire quelques clichés d’un quelconque phénomène du patrimoine ethnologique qui caractérise l’occupation de la région. La réalité du phénomène ethnologique en question m’échappe complètement aujourd’hui. Ce dont je me souviens plus clairement cependant ce sont ces boules lumineuses de forme plutôt oblongue, ultra-brillantes, qui semblaient flotter à hauteur des nuages et se déplaçaient doucement. Trois ou quatre d’entre elles, dépendant des moments, se déplaçaient sans avoir l’air de le faire ensemble en coordination. De plus, aucune ombre créé par les passages nuageux ne paraissait les affecter. Finalement elles ont disparues de manière mystérieuses comme aspirée par une autre dimension. Ces images ont marquées mon imagination. J’ai attendu avec un léger espoir et un peu d’appréhension les nouvelles du soir pour savoir si on en ferait état. Rien. Silence abyssal et déprimant. J’avais rêvé? Trop de soleil? Peu importe. Je reste avec mon témoignage pour ce qu’il vaut, une histoire de bonhomme sept heures à raconter aux enfants. N’empêche…!
Plus près de nous, j’ai cette fois eu la chance de photographier un phénomène céleste documenté, l’arc circumzénital. Celui-ci, qui fait partie des photométéores, est un phénomène optique que l’on peut voir dans l’atmosphère terrestre, causé par la lumière du soleil ou de la lune. Je me trouvais ainsi sur un parcours que je connais bien pour l’avoir fait des centaines de fois, soit le circuit entre Gaspé, mon lieu d’origine, et Québec où je demeure actuellement. En arrivant près du village de Cap-Chat, par un après midi de février, j’ai donc aperçu cette belle projection atmosphérique qui ressemble presque à un arc en ciel mais dans un angle différent. Pour peu que l’imagination se débride, on pourrait supposer que cet arc soit un bouclier magique qui sert à protéger les habitants de forces mystérieuses qui leur voudraient du mal. Hi Hi Hi!
Je profite enfin de cet article pour présenter un autre photométéore que j’ai eu la chance de voir flotter dans l’atmosphère il y a maintenant quelques années, cette fois au dessus du Vieux-Québec. J’étais sur la route quotidienne que j’empruntais le plus souvent pour me rendre à mon lieu de travail, le Musée de la civilisation. Descendant de l’autobus sur l’Avenue Honoré-Mercier, près de la Place d’Youville, je passais la Porte Saint-Jean et traversais le quartier latin, un lieu presque mythique pour moi où je me suis toujours senti chez moi. Je descendais alors la rue Saint-Jean jusqu’à la rue Couillard que j’empruntais jusqu’à la rue Saint-Flavien où je tournais à gauche vers les remparts et les escaliers pour rejoindre la Ville Basse.
Cet arc circumzénithal très particulier flottait au dessus du Vieux-Québec. La photo a été prise de la rue Saint-Flavien en avril 2008.
C’est sur Saint-Flavien que, levant les yeux au ciel, j’ai remarqué un arc circumzénithal particulièrement bien dessiné dans un ciel matinal très clair. Bizarrement ou pas, ses cornes pointaient vers le haut. Mon jour de chance! Loto-Québec (ou ses annonces) m’aurait probablement suggéré de prendre un billet de loterie en apprenant que j’avais eu cette bonne fortune de contempler ce photométéore. Mais comme je suis l’agnostique que je suis, j’ai encore une fois préféré la simplicité à l’opulence. Re- hi hi hi!
