Ça mord?
Faites-vous partie de ces «taquineux» incorrigibles, de ceux qui ne peuvent voir un plan d’eau sans penser automatiquement à une canne à pêche et à «taquiner» le poisson.
C’est quand même une expression un peu étrange puisque l’objectif est bien loin d’«agacer sans méchanceté» comme le suggère le sens commun du terme. Comme le révèle le dictionnaire Larousse du français, la signification de cette expression est de «donner une secousse à la ligne pour faire pénétrer l’hameçon dans les chairs du poisson». De quoi faire frissonner d’angoisse si on se met à la place du poisson!
Quant à moi, du point de vue du taquin, cette expression n’est acceptable que dans la mesure où il y va à l’aveuglette, où il va «à la pêche» comme on dit, sans savoir, à l’aide d‘un équipement sophistiqué, où se trouve le poisson.
Avec la belle saison revient le plaisir pour plusieurs de «taquiner» le poisson. Au Québec par exemple la première fin de semaine de juin est dite la Fête de la pêche. Pendant trois jours chaque année, les autorités gouvernementales donnent même le droit, à l’exception du saumon atlantique, de pêcher sans permis.
En fait, la Fête de la pêche vient de passer et, une fois de plus, je ne me suis pas impliqué. Je n’ai pas de passion profonde pour la pêche même si, toutes les fois qu’il m’a été donné de vivre un de ces moments particuliers, j’ai apprécié. De plus, je vois dans la pratique de cette activité des aspects positifs indéniables. J’aurais du en profiter lorsque mes enfants étaient plus jeunes pour les y entrainer et pour leur donner le goût de ce passe-temps relativement paisible où chacun peut profiter des moments d’attente pour réfléchir et pour exercer sa patience. Mon père l’a fait pour moi; j’ai souvenir de beaux moments sur le bord de quelques ruisseaux gaspésiens d’où nous revenions souvent avec une belle brochette de petites truites que maman préparait pour le souper.