Dégoutant chocolat!
Les concentrations urbaines sont des lieux particulièrement attrayants pour peu qu’on s’intéresse aux humains et à leurs pratiques. J’avoue que c’est mon cas, en partie à cause d’une formation professionnelle initiale en ethnologie. Les villes me fascinent et Toronto, la métropole canadienne, ne peut faire autrement que de recevoir ma visite de temps à autre.
De la Ville-Reine, j’apprécie particulièrement ses rues animées, sa vie culturelle en général dont ses riches et dynamiques musées, notamment le Musée des Beaux-Arts de l’Ontario (AGO), le Musée Royal de l’Ontario (ROM), le Centre des sciences de l’Ontario (OSC), pour ne nommer que ces trois grands. Il y a aussi son métro facile d’accès, son bord de lac (Ontario), ses grands buildings dont l’immense flèche de la tour du CN, la place du parlement (Queen’s Park), son hotel de ville à l’architecture si remarquable, le Centre Eaton, les galeries, les boîtes de jazz etc.
Par ailleurs, même s’il existe de très nombreuses «Queen City» dans le monde, au Canada, surtout pour les francophones semble-t-il, la vraie Ville-Reine, c’est Toronto. Remarquez qu’on aurait aussi pu penser à la cité de Victoria, dans l’Île de Vancouver en Colombie-Britannique, puisque c’est de la même personne dont il s’agit. Ancêtre d’Élisabeth II l’actuelle reine de Grande-Bretagne, Victoria (1819-1901) affectueusement surnommée parfois Old Vickie, régna sur le Royaume-Unis pendant près de 65 ans. Elle fut aussi, bien sûr, la reine du Canada.
Le Square Yonge-Dundas, que l’on voit sur la photographie, est un endroit généralement très animé. En cette soirée pluvieuse de septembre 2006, le lieu était plutôt tranquille. Cette affiche de la maison Cadbury avait particulièrement attiré mon attention. Amateur inconditionnel de chocolat, la palette géante avait tout pour me titiller les papilles. Ce n’était pas le cas. Mon aversion pour tout ce qui est Cadbury s’est développée fin des années 1970. Après l’avènement au pouvoir du Parti québécois et l’adoption de la loi 101, quelques compagnies anglophones, probablement pour tenter d’intimider le mouvement indépendantiste, déménagèrent leurs activités ailleurs. Elle ferma ainsi son usine de l’Est de Montréal pour transférer sa production en Ontario, mettant quelques 500 employées au chômage. Jeune professionnel syndiqué de l’époque, je ne pouvais être insensible à ces manipulations discutables. Encore aujourd’hui, c’est plus fort que moi, je poursuis le boycott des produits de cette entreprise.
Oui, vraiment une belle ville, même si j’ai plutôt une forte propension à me tourner vers la nature.
On s’y redonne rendez-vous? ??
Anne