Loin de la blague ou de la plaisanterie, l’œuvre originale de verre coloré et de plomb de la photographie est pour moi un souvenir et un ancrage. Elle est le fait d’une amie et belle-sœur qui avait eu la bonne idée d’apprendre des techniques du vitrail afin de créer des pièces de son cru et de les offrir à ceux qui les appréciaient
Mon poisson d’avril sera donc avant tout un hommage à Lucie et aussi aux autres de mes parents et amis disparus trop jeunes des suites de tumeurs malignes. J’en nommerai quelques-uns : Linette, l’unique sœur, Gilles, le cousin préféré, Hana, camarade et amie dont on soulignera demain le grand départ, Francine, précieuse cousine, Augustin, l’oncle sage, Claire, amie historienne de l’art, Louise, amie et collègue muséologue, Diane, collègue de peinture…
L’avertissement de danger concernant la marche sur les gabions ne semble pas avoir encore obtenu la certification ISO. Cependant il est toujours prudent de se fier aux panneaux indicateurs de danger comme celui-ci sur le plage du Parc national d’Oka. Encore serait-il bien de savoir ce que sont les gabions, par delà leur lien avec les murs de roches.
Wikipedia nous apprend qu’un gabion est un casier de fils métalliques rempli de pierres. On les utilise souvent pour réaliser des murs de soutènement. (En savoir plus). OK la photo laisse un peu à désirer, surtout pour ce qui est de la clarté du panneau, mais peut-être donnera-t-elle le goût de voir ou de revoir ce magnifique endroit qu’est le Parc d’Oka situé dans le sud-ouest de la province de Québec. De plus, elle aura sans doute servi à la découverte d’un mot français moins connu d’origine latine.
Par cette expression choc «Comment osez-vous», la jeune suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, a voulu secouer l’apathie chronique des dirigeants du monde entier lors de son discours mémorable à l’Organisation des Nations Unis (ONU) à New-York en septembre 2019. C’était l’occasion d’un sommet sur le climat : «How dare you pretend that this can be solved with just “business as usual” and some technical solutions?»
Et Greta de poursuivre : « You have stolen my dreams and my childhood with your empty words. And yet I’m one of the lucky ones. People are suffering. People are dying. Entire ecosystems are collapsing. We are in the beginning of a mass extinction, and all you can talk about is money and fairy tales of eternal economic growth. How dare you!» (Voir le texte complet du discours) Effectivement, et bien au delà des seuls changements climatiques, ce système économique mondial qui poursuit ce conte de fée de l’éternel croissance économique, peut-il vraiment survivre à long terme? Personne, aucun pays, aucun «grand dirigeant» ne semble avoir (ni en vouloir vraiment) de solution globale pour forger un monde vraiment meilleur pour tous et la planète. En réalité, ce serait un idéal mais il est plus que prévisible que personne de pouvoir n’en fera jamais un réel objectif. On fait des promesses, on fixe de petits cibles à atteindre…ou pas. Mais sans plan global convaincant, on s’en va où? À défaut de le savoir, pourquoi pas chez Pomerleau les bateaux pour se donner les moyens de s’enivrer de vitesse aquatique l’été qui vient?
Lors de ma seule visite dans cette île merveilleuse des Antilles, je n’ai pu qu’apprécier les chauds rayons du soleil, les plages magnifiques, l’eau de mer chaleureuse, tout comme l’accueil des résidents. Séjournant sur la rive nord de l’Île, en face des Keys de la Floride, je songeais aux éventuels malheureux qui, à l’endroit même où je me trouvait, pourraient se demander si le bonheur, le vrai, ne se trouverait pas de l’autre coté. Le malheur d’ici ne vaudrait-il pas la peine de tout risquer pour enfin trouver la félicité?
Deux chansons me sont alors venus à l’esprit devant ce merveilleux paysage. Celle de Jean Ferrat d’abord avec son Cuba si!. Celle de Richard Desjardins ensuite, Miami. De quoi rejoindre chaque coté du Détroit.
Cuba si! (extrait) La nuit quand je m’en vais à rêve découvert Quand j’ouvre mon écluse à toutes les dérives Cuba dans un remous de crocodile vert Cuba c’est chez toi que j’arrive
Je rencontre un vieux nègre aux yeux de bois brûlant Assis devant la mer grain de café torride Le front dans le soleil il me montre en riant Là-bas, les côtes de Floride (…)
Miami (extrait) (…) Soudain, soudain, l’alerte au large : ” Peuple à la mer! Peuple à la mer! “ Encore ces misérables barges qui viennent vomir à nos frontières.
Les vedettes d’la US Navy s’en viennent tester le droit de l’homme; la dernière fois, elles l’ont trouvé dans le fond d’une bouteille de rhum.
Le négrito, le flic aux trousses, se jette à l’eau avant la pince; les dents du requin sont plus douces que les soirées de Port-au-Prince.
Oui, je sais, Port-au-Prince c’est en Haiti et idéal pour la rime. Cependant, là-bas plus qu’ailleurs, l’espoir d’un bonheur simple et sans violence est un fantasme qui tient plutôt de l’irréel. Et le défi d’y parvenir en traversant la grande soupe s’annonce d’autant plus coûteux.
La Nouvelle-Orléans, une des cités pécheresses (Sin City) étatsuniennes, reconnu pour son hédonisme, vient de clore son carnaval annuel. En effet, celui-ci se termine chaque année par la fameuse parade du Mardi Gras, qui se tenait cette année le 21 février.
Le Mardi Gras est bien sûr la veille du Mercredi des Cendres et le début du carême de 40 jours pendant lesquels la tradition catholique oblige à la mortification sévère avant l’avènement de la résurrection de leur dit sauveur, le jour de Pâques. Et qui dit carême, dit abstinence, jeûne et pénitence mais nul ne voudra croire que ni les habitants de Nola, ni ses très nombreux visiteurs, se plieront à ladite tradition.
Sauf peut-être le lendemain du Mardi Gras, où on pourra éventuellement reconnaitre les particuliers ayant quelque peu abusés des nombreux plaisirs disponibles en ville par leur «faces de carême».
Nul besoin de cet anniversaire pitoyable, le 24 février prochain, qui marque une année complète de guerre acharnée en Ukraine, pour se rappeler que chaque jour qui passe est une honte supplémentaire dans l’histoire de l’humanité. N’y a-t-il pas assez de souffrances et d’inégalités sur notre pauvre et unique planète pour se passer de l’agressivité innommable de la Russie envers le peuple ukrainien?
Les époques se suivent et se ressemblent…encore. Les européens sont venus jadis et ont conquis les Amériques. Plus tard, les «grandes guerres». Pourtant, au sortir de la seconde guerre dite mondiale, on avait dit :
Sans surprise, la péninsule gaspésienne est bien connue pour ses paysages maritimes, ses villages côtiers, ses pêcheries traditionnelles. Ses terres intérieures sont cependant recouvertes d’une dense forêt qui a longtemps et fortement contribué à la survie de ses habitants.
Le contexte économique de la péninsule a beaucoup changé durant le dernier siècle. Le «Moulin des Plourde», comme on le nomme aujourd’hui était à l’origine une scierie et un moulin à bardeau. Il a été construit vers 1907-1908 par Georges Plourde, un artisan charpentier qui fut connu et reconnu dans la région pour quelques réalisations importantes comme l’église et le presbytère de Grande-Vallée (1909) ainsi que les mêmes édifices à Saint-Maurice-de-l’Échouerie (1915). Des enfants de Georges, Joseph, Rémi et Ernest puis de ses petits enfants, Gonzague et Raymond, reprennent tour à tour le flambeau pour assurer la pérennité du moulin jusque dans les années 1980 (pour en savoir davantage).
En basse-ville de Québec, les piliers de l’autoroute Dufferin-Montmorency ont depuis toujours été très appréciés des graffiteurs locaux. Certaines inscriptions ou dessins ont des qualités artistiques évidentes et enrichissent le paysage urbain. D’autres par contre, selon les règlements municipaux, peuvent voir leurs auteurs poursuivis pour vandalisme!
À la fin du vingtième siècle, la région des Balkans, cette péninsule située au sud de l’Europe, à l’est de la mer Adriatique, a été l’objet de conflits importants au moment où se scindait, dans l’acrimonie la plus totale, l’ancienne Yougoslavie. Bien que la souveraineté de la Bosnie-Herzégovine fut proclamé en 1991, le conflit entre les différentes ethnies en présence s’est poursuivit plusieurs années. On n’oublie difficilement ce massacre horrible de Srebrenica, en 1995, où des milliers d’hommes et d’adolescents bosniaques périrent.
Il y a longtemps, et durant des siècles pourrait-on même dire, les bateaux petits et plus grands faisaient partie au quotidien du paysage gaspésien. Ils se rencontraient, se suivaient le long de la côte, pour la pêche, mais aussi apportant passagers, marchandises et denrées diverses, et même parfois du Saint-Pierre, (feu mon grand-père nommait ainsi l’alcool de contrebande arrivant autrefois en bateau, surtout la nuit, sur les côtes gaspésiennes). En retour, de nombreux bateaux faisaient le commerce du poisson vers les pays étrangers. Puis, à la fin du 19ième siècle, on coucha peu à peu les 325km de la voie ferrée entre Matapédia et Gaspé. Longeant les rives de la Baie des Chaleurs, les trains circulèrent ainsi jusqu’aux confins de la péninsule. Passagers et marchandises bénéficièrent de ce service essentiel durant plus d’un siècle… jusqu’en 2014!
Et pourtant, aujourd’hui, établi au centre-ville de Gaspé, la compagnie LM Wind Power, fabricant mondial de gigantesques pales des structures éoliennes, aura recours à nouveau aux bateaux afin de faire cheminer plus aisément ses produits vers l’extérieur. Voir l’annonce de Radio-Canada de juillet 2022.
Les souvenirs lointains de ma tendre enfance, lorsque j’avais le plaisir de visiter mes grands parents à Pointe-à-la-Frégate en Gaspésie, inclus celle d’un grand cheval brun nommé «Pit». J’aurais bien voulu l’approcher davantage mais il était bien imposant et on me l’interdisait bien sûr en raison de ma jeunesse, de ma petite taille et de ma méconnaissance des pratiques à adopter pour le côtoyer. Cet animal, d’une force remarquable mais tranquille, m’impressionnait au plus haut point. De là probablement mon attraction profonde envers les chevaux.
Petit, donc, je regardais avec ravissement, mais de loin, les préparatifs de l’attelage en attendant de voir si j’allais être invité à faire un tour dans le chariot, le tombereau ou la charrette à foin. Le tout tiré sans efforts apparents par Pit. Un de mes souvenirs les plus marquants est cette fois où, plus âgé, j’ai pu accompagner la famille (grand-père, oncle, cousins, cousines) au Grand-Ruisseau pour la fenaison. Revenir à l’étable sur le dessus du voyage de foin fut une expérience sans pareille!