Image de la semaine 17 février 2023

Un an de trop (déjà)!

Nul besoin de cet anniversaire pitoyable, le 24 février prochain, qui marque une année complète de guerre acharnée en Ukraine, pour se rappeler que chaque jour qui passe est une honte supplémentaire dans l’histoire de l’humanité. N’y a-t-il pas assez de souffrances et d’inégalités sur notre pauvre et unique planète pour se passer de l’agressivité innommable de la Russie envers le peuple ukrainien?

Bien sûr ces figurants du Lieu historique national du Fort-Battleford en Saskatchewan, ne seront jamais déployés nulle part en ce monde, et c’est bien ainsi. Fin 19ième siècle, les Métis et les Autochtones des Prairies canadiennes luttaient contre l’oppression cruelle des autorités. C’est pendant et en raison de ces mouvements de résistance, en 1885, que le fort Battleford est devenu le centre des opérations militaires du gouvernement du Canada. Photo prise en 2005

Les époques se suivent et se ressemblent…encore. Les européens sont venus jadis et ont conquis les Amériques. Plus tard, les «grandes guerres». Pourtant, au sortir de la seconde guerre dite mondiale, on avait dit :

PLUS JAMAIS!

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Image de la semaine – 10 février 2023

Patrimoine forestier gaspésien

Sans surprise, la péninsule gaspésienne est bien connue pour ses paysages maritimes, ses villages côtiers, ses pêcheries traditionnelles. Ses terres intérieures sont cependant recouvertes d’une dense forêt qui a longtemps et fortement contribué à la survie de ses habitants.

Le «Moulin des Plourde» du secteur Rivière-au-Renard de la Ville de Gaspé n’est plus en fonction depuis 1986. Il a été cité comme immeuble patrimonial par la municipalité et restauré au début des années 2000. Il a aujourd’hui nouvelle vocation de centre d’interprétation de l’industrie du sciage du bois en Gaspésie. Photo prise en 1980

Le contexte économique de la péninsule a beaucoup changé durant le dernier siècle. Le «Moulin des Plourde», comme on le nomme aujourd’hui était à l’origine une scierie et un moulin à bardeau. Il a été construit vers 1907-1908 par Georges Plourde, un artisan charpentier qui fut connu et reconnu dans la région pour quelques réalisations importantes comme l’église et le presbytère de Grande-Vallée (1909) ainsi que les mêmes édifices à Saint-Maurice-de-l’Échouerie (1915). Des enfants de Georges, Joseph, Rémi et Ernest puis de ses petits enfants, Gonzague et Raymond, reprennent tour à tour le flambeau pour assurer la pérennité du moulin jusque dans les années 1980 (pour en savoir davantage).

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Image de la semaine – 3 février 2023

Mélancolie bosniaque

En basse-ville de Québec, les piliers de l’autoroute Dufferin-Montmorency ont depuis toujours été très appréciés des graffiteurs locaux. Certaines inscriptions ou dessins ont des qualités artistiques évidentes et enrichissent le paysage urbain. D’autres par contre, selon les règlements municipaux, peuvent voir leurs auteurs poursuivis pour vandalisme!

L’auteur de ce graffiti (MELIO?) lance-t-il un émouvant cri mélancolique vers son pays d’origine ? BOSNA est le terme bosniaque pour Bosnie. L’indicatif international de la Bosnie-Herzégovine est le 387. Photo prise en 2009

À la fin du vingtième siècle, la région des Balkans, cette péninsule située au sud de l’Europe, à l’est de la mer Adriatique, a été l’objet de conflits importants au moment où se scindait, dans l’acrimonie la plus totale, l’ancienne Yougoslavie. Bien que la souveraineté de la Bosnie-Herzégovine fut proclamé en 1991, le conflit entre les différentes ethnies en présence s’est poursuivit plusieurs années. On n’oublie difficilement ce massacre horrible de Srebrenica, en 1995, où des milliers d’hommes et d’adolescents bosniaques périrent.

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Image de la semaine – 27 janvier 2023

Et pourtant…

Il y a longtemps, et durant des siècles pourrait-on même dire, les bateaux petits et plus grands faisaient partie au quotidien du paysage gaspésien. Ils se rencontraient, se suivaient le long de la côte, pour la pêche, mais aussi apportant passagers, marchandises et denrées diverses, et même parfois du Saint-Pierre, (feu mon grand-père nommait ainsi l’alcool de contrebande arrivant autrefois en bateau, surtout la nuit, sur les côtes gaspésiennes). En retour, de nombreux bateaux faisaient le commerce du poisson vers les pays étrangers.
Puis, à la fin du 19ième siècle, on coucha peu à peu les 325km de la voie ferrée entre Matapédia et Gaspé. Longeant les rives de la Baie des Chaleurs, les trains circulèrent ainsi jusqu’aux confins de la péninsule. Passagers et marchandises bénéficièrent de ce service essentiel durant plus d’un siècle… jusqu’en 2014!

Cette suite de wagons, dont on voit la cambuse, file vers l’ouest. Le train ne revient plus. Les bateaux ne sont plus que jouets ou décorations. La Gaspésie toujours un lointain finistère isolé. Ici, vue depuis la route 132 sur le côté sud de la péninsule. Photo prise en 1981

Et pourtant, aujourd’hui, établi au centre-ville de Gaspé, la compagnie LM Wind Power, fabricant mondial de gigantesques pales des structures éoliennes, aura recours à nouveau aux bateaux afin de faire cheminer plus aisément ses produits vers l’extérieur. Voir l’annonce de Radio-Canada de juillet 2022.

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Image de la semaine – 20 janvier 2023

Force tranquille

Les souvenirs lointains de ma tendre enfance, lorsque j’avais le plaisir de visiter mes grands parents à Pointe-à-la-Frégate en Gaspésie, inclus celle d’un grand cheval brun nommé «Pit». J’aurais bien voulu l’approcher davantage mais il était bien imposant et on me l’interdisait bien sûr en raison de ma jeunesse, de ma petite taille et de ma méconnaissance des pratiques à adopter pour le côtoyer. Cet animal, d’une force remarquable mais tranquille, m’impressionnait au plus haut point. De là probablement mon attraction profonde envers les chevaux.

Un beau spécimen chevalin croqué en pleine collation à Saint-Ferréol-les-Neiges. Photo prise en 2017

Petit, donc, je regardais avec ravissement, mais de loin, les préparatifs de l’attelage en attendant de voir si j’allais être invité à faire un tour dans le chariot, le tombereau ou la charrette à foin. Le tout tiré sans efforts apparents par Pit. Un de mes souvenirs les plus marquants est cette fois où, plus âgé, j’ai pu accompagner la famille (grand-père, oncle, cousins, cousines) au Grand-Ruisseau pour la fenaison. Revenir à l’étable sur le dessus du voyage de foin fut une expérience sans pareille!

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Image de la semaine – 12 janvier 2023

La Seine… il y a 30 ans!

Souvenir d’un passage en tant que muséologue, à Paris, en novembre 1993.

Moment calme aux abords de la Seine en plein cœur de Paris. Photo prise en 1993

Sur les bords de la Seine, face au Pont du Carrousel, on voit des péniches et, sur une d’elle, l’annonce du «Théâtre La Mare au Diable». On aperçoit sur l’autre rive, face au pont, le Pavillon de la Trémouille dont les grandes portes en arche donnent accès à la Place du Carrousel, juste en face de la Pyramide du Louvre.

Intéressant de voir, sur le quai, tous ces véhicules où le petit format domine alors qu’on imaginait sûrement pas l’avenir électrique des transports qui est le lot des années 2020.

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Image de la semaine – 27 octobre 2022

En bas du cap

C’est drôle comme les temps changent. On dit c’est drôle, mais c’est pas drôle pantoute! Dans les années 50 (oui, 1950) en Gaspésie, le monde dans lequel j’ai appris les valeurs de base était à des années lumières de la sauvegarde environnementale d’aujourd’hui. Je me souviens entre autre qu’un objet irréparable avait de grandes chances de finir dans la «vaste» nature. Le long des côtes, plus souvent qu’autrement les rebuts finissaient «en bas du cap».

Dans les petits villages de la Gaspésie, il n’y a pas si longtemps encore, où pensez-vous qu’étaient dirigés les encombrants devenus inutiles dont on voulait se débarrasser? «Envoye ça en bas du cap!» Disait-on sans gêne aucune. Ici, un «en bas du cap» dans la baie de Gaspé. Photo prise en 2009

À l’époque, on compostait à sa manière, probablement sans savoir que d’utiliser les résidus alimentaires pour engraisser le jardin pouvait bien s’appeler comme ça. On récupérait aussi, puisqu’on vivait souvent selon des moyens modestes et même presque en autarcie. Les habitants se devaient généralement de développer des habiletés nécessaires pour construire et réparer les objets du quotidien.

Puis… les objets de la modernité ont fait leur chemin jusqu’au plus profond de la «vaste» nature. Puis ce fut la technologie, l’électronique et plus encore. De nos jours, la surproduction et surtout la surconsommation fait la vie de plus en plus dure à la «vaste» nature.

Saurons-nous un jour déjouer les embûches de notre l’époque?

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Image de la semaine – 19 octobre 2022

Ah…l’automne!

Une saison remarquable pour les yeux, l’automne est aussi une saison de transition qui permet de se faire à l’idée que les temps froids se rapprochent. J’apprécie cette saison surtout pour les magnifiques paysages aux riches couleurs ainsi que pour les douces promenades dans la nature.

Les fleurs à leur déclin, qui demeurent parfois magnifiques, les feuilles qui rougissent, jaunissent et sombrent au sol, le temps plus frais qui s’installe, tel est l’automne comme on la connait au Québec. Photo prise en 2017

Toutefois, il me faut à tout prix demeurer dans le présent. Ce qui, en réalité, je pense, doit demeurer un principe de base dans la vie. Mais, comme je disais… les temps froids se rapprochent!

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Image de la semaine – 7 octobre 2022

L’Iroquois

Décembre 2021, lors d’une promenade oisive dans le Vieux Montréal, je m’arrête au hasard au monument dédié au sieur de Maisonneuve, reconnu comme un des fondateurs de Ville-Marie (partie du Montréal contemporain). J’avais déjà aperçu l’œuvre monumentale datant de la fin du XIXe siècle, sans m’y attarder vraiment.

Là, au contraire, je fige devant une des figures sculptées qui orne le coin le plus dérobé de l’ensemble : l’Iroquois (1).

L’Iroquois du monument à de Maisonneuve à la Place d’Armes de Montréal est l’œuvre du sculpteur Louis-Philippe Hébert inauguré en 1895 pour souligner le 250e anniversaire de la fondation de la ville.
Photo prise en 2021

Ce personnage me questionne grandement. Je refais le tour inquisiteur. Dans les trois autres coins se trouvent des personnes d’origine française connus de l’histoire du pays : Charles Le Moyne, Lambert Closse et Jeanne Mance. Les deux premiers sont des militaires tandis que la dernière a fondé l’Hôtel-Dieu à l’époque du début de la colonie.

Mais pourquoi, sur le même niveau de lecture, la figure allégorique d’un amérindien? D’un Iroquois surtout?

Les gens du Québec de ma génération peuvent aisément trouver une explication. Selon ce qu’on a appris à la petite école, les Iroquois sont (ou étaient) un peuple brutal et sanguinaire qui voulaient exterminer les colons et les missionnaires français venus civiliser et répandre la bonne parole chrétienne dans ce nouveau monde impie et sans culture. L’Iroquois était l’ennemi juré, le type même de l’amérindien qu’on ne peut soumettre et domestiquer (contrairement aux bons Hurons par exemple).

D’ailleurs, ne retrouve-t-on pas cette citation du grand chef gravée dans la pierre de la colonne centrale du monument : «« Il est de mon honneur d’accomplir ma mission; tous les arbres de l’île de Montréal devraient-ils se changer en autant d’Iroquois » – (paroles de Maisonneuve à M. de Montmagny)»?

Plus crûs et explicites encore, deux bas-reliefs du même monument montrent d’une part une horde d’iroquois massacrant des colons et intitulé «Mort héroïque de Dollard au Long Sault» et, d’autre part, le meurtre à bout portant d’un chef militaire Amérindien par Maisonneuve, intitulé banalement «Exploit de la Place d’Armes».

Les quelques petites recherches faites pour rédiger le présent texte autour de cette «image de la semaine», m’a fait découvrir qu’au Québec également on s’interroge sur la possibilité de déboulonner des monuments. Voir par exemple cet article très intéressant de l’ex-sénateur Serge Joyal du 21 juin 2021 intitulé « Déboulonner les monuments de Maisonneuve et de Dollard? »

Les temps changent, les opinions, les valeurs et…l’histoire aussi!

(1) Pour mémoire, les Iroquois n’existent plus. Leur autonyme, c’est-à-dire le nom employé par une population pour se désigner elle-même est plutôt Haudenosaunee, qui signifie « le peuple aux longues maisons.» Merci Wikipedia.

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Image de la semaine – 30 septembre 2022

Dix ans déjà!

En cette fin de campagne électorale québécoise où la diminution des gaz à effet de serre (GES) causés par les transports semble un enjeu majeur, quelqu’un entend-il parler sérieusement du retour du transport ferroviaire des passagers entre Matapédia et Gaspé?

Attention, j’ai dit : sérieusement!

Prendre le train de Québec jusqu’à Gaspé? Encore impossible et cela depuis 2011. Photo prise en 2012

Malheureusement, par delà les promesses d’appui au projet, toujours sans grand enthousiasme, entendues ici ou là, je pense qu’on peut demeurer sceptique quant à la réalisation prochaine de la remise en état du parcours. Aucun engagement financier précis ni calendrier réaliste n’est actuellement sur la table.

Mon dernier périple en train vers Gaspé remonte à l’automne 2012. Parcours incomplet puisque le trajet stoppait alors à New-Carlisle, 170 km avant d’arriver au but. J’avais alors présenté un article avec photos sur ce voyage (consulter l’article). Raison du parcours réduit : le mauvais état des voies et des infrastructures (ponts, ponceaux, passages à niveau etc.) dû à un entretien déficient depuis de nombreuses années. À l’époque, et contre toute logique, on venait de finaliser la construction d’une toute nouvelle gare à Gaspé, la fin du parcours.

L’année suivante, en 2013, le transport ferroviaire des passagers sur le réseau gaspésien de la Baie des Chaleurs a été complètement interrompu entre Matapédia et Gaspé.

Depuis, des promesses!

En tout cas, tant qu’on en parle, le projet semble demeurer vivant. En 2015 le gouvernement québécois devenait propriétaire de ce trajet. Sur le site Internet du Ministère des transports existe une page sur la «Réhabilitation du chemin de fer en Gaspésie». Il y est dit notamment : « Il s’agit d’un projet majeur et prioritaire pour la région. Un chantier ambitieux et complexe, qui présente des défis de toutes sortes. De Matapédia à Gaspé, le chemin de fer comporte 183 passages à niveau, 860 passages de ferme, 699 ponceaux, 33 murs de soutènement, 1 tunnel et 66 ponts dont la construction remonte, pour certains, à la fin des années 1800. »

On vit d’espoir… mais… à un moment donné!

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