Souvenir d’un passage en tant que muséologue, à Paris, en novembre 1993.
Sur les bords de la Seine, face au Pont du Carrousel, on voit des péniches et, sur une d’elle, l’annonce du «Théâtre La Mare au Diable». On aperçoit sur l’autre rive, face au pont, le Pavillon de la Trémouille dont les grandes portes en arche donnent accès à la Place du Carrousel, juste en face de la Pyramide du Louvre.
Intéressant de voir, sur le quai, tous ces véhicules où le petit format domine alors qu’on imaginait sûrement pas l’avenir électrique des transports qui est le lot des années 2020.
C’est drôle comme les temps changent. On dit c’est drôle, mais c’est pas drôle pantoute! Dans les années 50 (oui, 1950) en Gaspésie, le monde dans lequel j’ai appris les valeurs de base était à des années lumières de la sauvegarde environnementale d’aujourd’hui. Je me souviens entre autre qu’un objet irréparable avait de grandes chances de finir dans la «vaste» nature. Le long des côtes, plus souvent qu’autrement les rebuts finissaient «en bas du cap».
À l’époque, on compostait à sa manière, probablement sans savoir que d’utiliser les résidus alimentaires pour engraisser le jardin pouvait bien s’appeler comme ça. On récupérait aussi, puisqu’on vivait souvent selon des moyens modestes et même presque en autarcie. Les habitants se devaient généralement de développer des habiletés nécessaires pour construire et réparer les objets du quotidien.
Puis… les objets de la modernité ont fait leur chemin jusqu’au plus profond de la «vaste» nature. Puis ce fut la technologie, l’électronique et plus encore. De nos jours, la surproduction et surtout la surconsommation fait la vie de plus en plus dure à la «vaste» nature.
Saurons-nous un jour déjouer les embûches de notre l’époque?
Une saison remarquable pour les yeux, l’automne est aussi une saison de transition qui permet de se faire à l’idée que les temps froids se rapprochent. J’apprécie cette saison surtout pour les magnifiques paysages aux riches couleurs ainsi que pour les douces promenades dans la nature.
Toutefois, il me faut à tout prix demeurer dans le présent. Ce qui, en réalité, je pense, doit demeurer un principe de base dans la vie. Mais, comme je disais… les temps froids se rapprochent!
Décembre 2021, lors d’une promenade oisive dans le Vieux Montréal, je m’arrête au hasard au monument dédié au sieur de Maisonneuve, reconnu comme un des fondateurs de Ville-Marie (partie du Montréal contemporain). J’avais déjà aperçu l’œuvre monumentale datant de la fin du XIXe siècle, sans m’y attarder vraiment.
Là, au contraire, je fige devant une des figures sculptées qui orne le coin le plus dérobé de l’ensemble : l’Iroquois (1).
Ce personnage me questionne grandement. Je refais le tour inquisiteur. Dans les trois autres coins se trouvent des personnes d’origine française connus de l’histoire du pays : Charles Le Moyne, Lambert Closse et Jeanne Mance. Les deux premiers sont des militaires tandis que la dernière a fondé l’Hôtel-Dieu à l’époque du début de la colonie.
Mais pourquoi, sur le même niveau de lecture, la figure allégorique d’un amérindien? D’un Iroquois surtout?
Les gens du Québec de ma génération peuvent aisément trouver une explication. Selon ce qu’on a appris à la petite école, les Iroquois sont (ou étaient) un peuple brutal et sanguinaire qui voulaient exterminer les colons et les missionnaires français venus civiliser et répandre la bonne parole chrétienne dans ce nouveau monde impie et sans culture. L’Iroquois était l’ennemi juré, le type même de l’amérindien qu’on ne peut soumettre et domestiquer (contrairement aux bons Hurons par exemple).
D’ailleurs, ne retrouve-t-on pas cette citation du grand chef gravée dans la pierre de la colonne centrale du monument : «« Il est de mon honneur d’accomplir ma mission; tous les arbres de l’île de Montréal devraient-ils se changer en autant d’Iroquois » – (paroles de Maisonneuve à M. de Montmagny)»?
Plus crûs et explicites encore, deux bas-reliefs du même monument montrent d’une part une horde d’iroquois massacrant des colons et intitulé «Mort héroïque de Dollard au Long Sault» et, d’autre part, le meurtre à bout portant d’un chef militaire Amérindien par Maisonneuve, intitulé banalement «Exploit de la Place d’Armes».
Les quelques petites recherches faites pour rédiger le présent texte autour de cette «image de la semaine», m’a fait découvrir qu’au Québec également on s’interroge sur la possibilité de déboulonner des monuments. Voir par exemple cet article très intéressant de l’ex-sénateur Serge Joyal du 21 juin 2021 intitulé « Déboulonner les monuments de Maisonneuve et de Dollard? »
Les temps changent, les opinions, les valeurs et…l’histoire aussi!
(1) Pour mémoire, les Iroquois n’existent plus. Leur autonyme, c’est-à-dire le nom employé par une population pour se désigner elle-même est plutôt Haudenosaunee, qui signifie « le peuple aux longues maisons.» Merci Wikipedia.
En cette fin de campagne électorale québécoise où la diminution des gaz à effet de serre (GES) causés par les transports semble un enjeu majeur, quelqu’un entend-il parler sérieusement du retour du transport ferroviaire des passagers entre Matapédia et Gaspé?
Attention, j’ai dit : sérieusement!
Malheureusement, par delà les promesses d’appui au projet, toujours sans grand enthousiasme, entendues ici ou là, je pense qu’on peut demeurer sceptique quant à la réalisation prochaine de la remise en état du parcours. Aucun engagement financier précis ni calendrier réaliste n’est actuellement sur la table.
Mon dernier périple en train vers Gaspé remonte à l’automne 2012. Parcours incomplet puisque le trajet stoppait alors à New-Carlisle, 170 km avant d’arriver au but. J’avais alors présenté un article avec photos sur ce voyage (consulter l’article). Raison du parcours réduit : le mauvais état des voies et des infrastructures (ponts, ponceaux, passages à niveau etc.) dû à un entretien déficient depuis de nombreuses années. À l’époque, et contre toute logique, on venait de finaliser la construction d’une toute nouvelle gare à Gaspé, la fin du parcours.
L’année suivante, en 2013, le transport ferroviaire des passagers sur le réseau gaspésien de la Baie des Chaleurs a été complètement interrompu entre Matapédia et Gaspé.
Depuis, des promesses!
En tout cas, tant qu’on en parle, le projet semble demeurer vivant. En 2015 le gouvernement québécois devenait propriétaire de ce trajet. Sur le site Internet du Ministère des transports existe une page sur la «Réhabilitation du chemin de fer en Gaspésie». Il y est dit notamment : « Il s’agit d’un projet majeur et prioritaire pour la région. Un chantier ambitieux et complexe, qui présente des défis de toutes sortes. De Matapédia à Gaspé, le chemin de fer comporte 183 passages à niveau, 860 passages de ferme, 699 ponceaux, 33 murs de soutènement, 1 tunnel et 66 ponts dont la construction remonte, pour certains, à la fin des années 1800. »
Quoi de mieux qu’un sourire pour faciliter les relations entre personnes, pour apaiser et rendre la socialisation plus aisée et plus sympathique?
En ce début de septembre 2022, c’est un sourire floral que nous voulons vous offrir. En pleine campagne électorale québécoise, nous souhaitons que cela aura un effet bénéfique sur les humeurs de nos contemporains. En fait, on sent que le moment est plus que propice et que la détente de certains esprits plus prompts sera bénéfique.
L’importance du sourire est par ailleurs souligné par le chanteur Salvatore Adamo dans sa chanson justement titrée «Le sourire». Selon lui, le sourire,
«Ça se porte été comme hiver / Tout devient gris quand on le perd».
L’industrie morutière a déjà occupé une place importante dans la survie des habitants de l’extrémité est de la péninsule gaspésienne. Mon grand-père me racontait ses souvenirs des énormes tonneaux fait à la main localement dans lesquels on entassait le poisson afin de l’expédier au Portugal, disait-il. C’était au début du siècle dernier. Encore dans les années 1970, on trimait dur et longtemps, avec le soleil et l’air salin, afin de produire cette marchandise qui allait pouvoir se conserver longtemps.
Pour moi, l’évocation de la morue séchée me ramène inévitablement le souvenir des délicieuses boulettes à la morue que faisait si bien ma mère et sa mère avant elle. En souvenir de toi, maman!
Nous avons au Québec un mois d’août 2022 très agréable jusqu’à maintenant. Pour ne pas oublier que nos hivers ne sont pas toujours très cléments, voici une image croquée il y a presque dix ans au pied de la Côte de la Montagne à Québec. L’événement : le Red Bull Crashed Ice, édition de mars 2013.
Celui-ci, une course en patins à glace sur une piste spécialement construite de toutes pièces et aménagée avec plusieurs sauts et périls, prenait place depuis 9 ans dans la Vieille Capitale. Ce fut la dernière édition.
Les moyens de transport sont multiples et variés pour ramener ses achats de l’épicerie. Certains choisissent l’automobile, d’autres ont leur propre petite voiturette, et d’autres encore choisissent de ramener à bout de bras leurs propres sacs récupérables ou les sacs papier fournis par le marchand.
Près de chez moi, une coopérative IGA laisse la clientèle circuler avec ses chariots jusqu’à domicile, facilitant la tâche de certaines personnes pour ce qui est de ramener leurs achats jusque chez-eux. En fait ce marchand n’a pas vraiment le choix, à moins de mettre sur pied une équipe spéciale qui aurait pour mandat d’arrêter les contrevenants avant qu’ils ne quittent le terrain du magasin.
On voit donc des petites madames plus ou moins robustes, des étudiants fainéants ou même des adultes insouciants qui empruntent les rues avoisinantes avec leurs achats plein le chariot.
Vont-il ramener celui-ci après usage? Ou lorsqu’ils reviendront à l’épicerie?
En réalité, très peu le font et la direction de la coopérative doit mandater un employé pour faire une tournée régulièrement afin de rapatrier les paniers. Tout ce cirque coûte des sous qui ne manqueront pas d’être refilés à la clientèle dans les prix des denrées du magasin.
Un convoi de petits paniers s’en retourne au bercail. Photo prise en 2022
Sont-ce là nos valeurs de civisme et du vivre ensemble?
Parmi les trois grandes rivières à saumon qui se jettent dans la Baie de Gaspé, la Rivière Saint-Jean est assurément la préférée de plusieurs. Ses facilités récréo-touristiques sont nombreuses et son delta, qui baigne à la fois la localité de Douglastown et de Haldimand, offre des paysages magnifiques.
Presque chaque été, c’est toujours un plaisir renouvelée que d’y aller faire au moins une excursion avec des amis. Malheureusement 2022 aura été une exception!